Impact de l’obésité sur la fécondabilité des femmes : étude rétrospective sur 670 patientes menée dans le C.H.U. de Limoges

Discipline

Endocrinologie, diabète, maladies métaboliques

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Obésité - Thèses et écrits académiques,

Fertilité humaine - Thèses et écrits académiques,

Grossesse - Thèses et écrits académiques

Introduction : l’obésité, problème de santé mondiale concerne notamment les femmes en âge de procréer. La littérature décrit un impact négatif de l’obésité sur le délai nécessaire à concevoir (DNC) chez les femmes exposées à la grossesse. Nous avons cherché à savoir si la fécondabilité est altérée dans un contexte d‘obésité, indépendamment de facteurs confondants, tels que les troubles du cycle. Matériel et méthode : dans une étude observationnelle, rétrospective, monocentrique (CHU de Limoges) nous avons interrogé par auto-questionnaire des femmes fertiles sur leur DNC, en post-partum immédiat, corrélé à l’indice de masse corporelle (IMC) avec prise en compte d’éventuels facteurs confondants. Résultats : 670 femmes ont été incluses. L’obésité est significativement corrélée à l’allongement du DNC (p=0,02) et à un risque d’hypofertilité (DNC>12 mois) (OR=2,17 ; 95% IC [1,28 ; 3,70] ; p=0,004). Dans l’analyse en sous-groupe évaluant uniquement les femmes avec des cycles réguliers et/ou de longueur normale, les liens entre l’obésité et la fécondabilité n’apparaissent plus significatifs. L’âge de la femme, le tabac, le poids du conjoint ne sont pas apparus comme des paramètres impactant significativement le DNC dans notre étude. Conclusion : l’obésité altère la fécondabilité des femmes. Ce lien significatif et positif, retrouvé entre l’IMC et le DNC, semble être principalement en relation avec les phénomènes dysovulatoires bien connus dans l’obésité. Les femmes obèses sans trouble du cycle ont autant de chances de concevoir rapidement et ne sont pas plus à risque d’hypofertilité que les femmes avec un IMC normal.