Etude de faisabilité d’un traitement ambulatoire d’une embolie pulmonaire aiguë non grave diagnostiquée aux urgences du CHU de Limoges

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Embolie pulmonaire - Thèses et écrits académiques,

Soins médicaux ambulatoires - Thèses et écrits académiques,

Hôpitaux -- Services des urgences - Thèses et écrits académiques

Introduction : en France, la prise en charge des embolies pulmonaires non grave est majoritairement hospitalière après leur diagnostic aux urgences. Ces dernières années, les recommandations de l’ESC et de l’ACCP suggèrent une prise en charge ambulatoire des EP à faible risque de mortalité sPESI = 0. Cependant, le parcours de soins en ambulatoire reste à déterminer pour assurer la sécurité et le suivi du patient au sein d’une filière de soin. Objectif : analyser la prise en charge des sujets avec une EP dans le service des urgences de Limoges afin de proposer un protocole de prise en charge en ambulatoires des EP à faible risque de mortalité sPESI = 0. Méthodes : une étude observationnelle et rétrospective a été réalisée aux urgences du CHU de Limoges du 1er juillet 2016 au 1er juillet 2017. Résultats : 96 patients atteints d’une embolie pulmonaire aiguë ont été inclus. Vingt-huit patients (29,2%) étaient éligibles à un traitement ambulatoire d’après le score pronostique sPESI = 0. Seulement quatre patients (4,2%) ont réellement réalisé un parcours de soins ambulatoire. Dix-sept patients sPESI = 0 (60,7%) présentaient soit un contexte médico-psycho-social défavorable, soit une comorbidité importante, soit un risque hémorragique majeur contre indiquant un traitement ambulatoire. La durée moyenne de séjour des patients sPESI = 0 était de 3,5 jours. Les médecins urgentistes justifiaient l’hospitalisation des patients sPESI = 0 par un manque de suivi précoce à 94,1% et par un manque d’informations vis-à-vis de la prise en charge en ambulatoire à 88,2%. Conclusion : aux urgences du CHU de Limoges, les embolies pulmonaires sPESI = 0 sont majoritairement traitées en hospitalisation. L’utilisation d’un protocole pour la prise en charge en ambulatoire pourrait entraîner une amélioration des pratiques des médecins urgentistes.