Intérêt du traitement par hypnose versus traitement de substitution nicotinique sur l’intensité du syndrome de sevrage tabagique : présentation de l’étude HYPNO-TSN-S et rapport des premières observations cliniques

Discipline

Psychiatrie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Tabagisme - Thèses et écrits académiques,

Syndrome de sevrage - Thèses et écrits académiques,

Hypnose - Thèses et écrits académiques,

Traitement de substitution - Thèses et écrits académiques

L’arrêt du tabac est un enjeu de santé publique planétaire. Le syndrome de sevrage tabagique conditionne la réussite de l’arrêt du tabac. Le fait de limiter son intensité améliore la probabilité d’abstinence et, en cas échec, incite à de nouvelles tentatives de sevrage. La dépendance représente un ensemble dynamique complexe qui ne se limite pas à la dépendance physique. L’hypnose peut être un outil de choix dans la prise en charge globale du syndrome de sevrage tabagique. Notre objectif principal est de comparer l’intensité du syndrome de sevrage tabagique à sept jours (J7) suivant un sevrage tabagique chez des patients adultes fumeurs entre un groupe traité par hypnose et un groupe traité par traitement de substitution nicotinique. Nous avons mis en place une étude prospective de supériorité, contrôlée, randomisée et ouverte, validée par le CPP, qui vise à comparer deux groupes parallèles de patients adultes fumeurs suivis pendant un mois. C’est une étude monocentrique sur 30 patients. Le recrutement se fait chez le médecin généraliste lors d’une demande de sevrage en tabac. Nous avons créé un protocole d’hypnose de sevrage adapté à l’étude mais également uniformisé les consultations de sevrage en tabac des deux groupes pour limiter les biais. Le critère de jugement principal est évalué par le score de la Cigarette Withdrawal Scale (CWS-21) à J7. Nous avons actuellement treize sujets inclus. Nous n’avons pas de perdus de vue ni de donnée manquante à ce stade. Il est nécessaire de finir cette étude pour pouvoir présenter des résultats détaillés. Pour autant les premiers résultats semblent cohérents et l’observation clinique met déjà en avant un potentiel probable de l’hypnose sur la confiance au succès du sevrage en tabac. Cette étude pourrait être un argument supplémentaire pour considérer l’hypnose dans le sevrage du tabac et ouvrir la voie à des études complémentaires afin de promouvoir son développement et son accès.