Médecines alternatives et complémentaires, adhésion thérapeutique et état de santé des patients atteints de Polyarthrite Rhumatoïde : étude multicentrique sur 519 patients

Discipline

Rhumatologie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Polyarthrite rhumatoïde - Thèses et écrits académiques,

Patients -- Coopération - Thèses et écrits académiques,

Médecines parallèles - Thèses et écrits académiques,

Régimes alimentaires - Thèses et écrits académiques

Introduction : L’adhésion thérapeutique dans la Polyarthrite (PR) est faible. L’objectif principal de cette étude était de déterminer si l’usage des médecines complémentaires et alternatives appelées « CAM » constitue un facteur de risque de mauvaise adhésion thérapeutique. Les objectifs secondaires étaient de déterminer quelle population adhère aux CAM, d’étudier l’impact des CAM sur l’activité de la PR et sur les comorbidités des patients. Méthodes : Nous avons mené une étude multicentrique observationnelle dans les hôpitaux de Toulouse, Bordeaux, Montpellier, Clermont-Ferrand et Limoges. Un auto-questionnaire à 8 items validé en Français a été utilisé pour mesurer l’adhésion thérapeutique. Le DAS-28 et l’index de Charlson (score de comorbidité) ont été calculés pour chaque patient. Les tests du Chi-2, Chi-2 corrigé ou test exact de Fischer ont été utilisés pour les variables qualitatives. Les tests de Fisher, Mann-Whitney ou Kruskal-Wallis ont été utilisés pour les variables quantitatives. Résultats : 519 patients ont répondu à notre questionnaire. L’adhésion thérapeutique était plus basse chez les patients réalisant un régime avec éviction des produits laitiers ou pauvre en FODMAPS et chez ceux pratiquant la médecine chinoise. Les femmes, d’âge moyen, avec un poids et un IMC bas, résidant en zone urbaine, ayant fait des études supérieures adhèrent le plus aux CAM. La médecine chinoise, l’aromathérapie et la réflexologie diminuent significativement l’activité de la PR. Aucun impact sur les comorbidités n’a été mis en évidence. Conclusion : Certaines CAM sont associées à une adhésion aux thérapeutiques médicamenteuses plus faible dans la PR, alors que d’autres pourraient améliorer l’activité de la maladie. Accompagner les patients dans leur démarche alternative permettrait probablement de renforcer la relation médecin-malade et d’augmenter l’adhésion thérapeutique.