L'étalement urbain à Brasília : un phénomène non planifié

Auteur(s)

De Oliveira Moura Dênio Augusto

Année de soutenance

2019

Directeur(s)

Makowiak Jessica

Diplôme

Master - 2ème année

Mention

Droit de l'Environnement et de l'Urbanisme

Parcours-type

Droit de l'Environnement, de l'Aménagement et de l'Urbanisme

Composante

Université de Limoges. Faculté de droit et des sciences économiques

Mots-clés

Politique urbaine,

Croissance urbaine,

Développement durable,

Brésil

Brasilia, la capitale du Brésil, a été inaugurée le 21 avril 1960 avec le propos déclaré de favoriser le développement à l'intérieur du pays jusqu'alors oublié. Cependant, l'occupation irrégulière des terres principalement au cours des trois dernières décennies et les effets néfastes de l'étalement urbain ont mis en péril non seulement sa fonction de capitale de la République, mais également la qualité de la vie sur le territoire du District fédéral et de ses environs. Bien que prévisible même avant l’inauguration de cette ville planifiée ex nihilo, les autorités fédérales et locales n’ont pas accordé l’attention requise à l’expansion des zones urbaines, comme en témoigne l’absence d’instruments juridiques et de politiques publiques visant à contrôler ce phénomène. L’intention est donc de relancer le débat sur la nécessité urgente de doter la politique urbaine du District fédéral d’instruments juridiques visant clairement à contenir le phénomène d’étalement urbain, à partir de la reprise de la planification prospective qui a marqué la construction de Brasilia et l'intégration de la problématique environnementale dans toutes les décisions et stratégies publiques et privées liées directement ou indirectement à l'occupation du territoire. Ces mesures, essentielles au développement durable de la région, dans ses dimensions environnementale, économique et sociale, doivent également prendre en compte l’engagement de préserver le plan original de la ville, reconnue comme patrimoine culturel de l’humanité. À cette fin, on cherchera à mettre en relief le rôle de la société dans ce processus, d’identifier les contributions possibles du droit international à la lutte contre le gaspillage de l’espace et, enfin, d’examiner le cadre juridique que l’Union européenne et en particulier la France lui ont donné.