Etat des lieux de la dispensation des antirétroviraux du virus de l’immunodéficience en France en 2018

Discipline

Pharmacie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Antirétroviraux - Thèses et écrits académiques,

VIH (virus) - Thèses et écrits académiques,

Médicaments -- Dispensation - Thèses et écrits académiques

Les antirétroviraux (ARV) du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) sont disponibles pour les patients vivants avec le VIH (PvVIH) en France selon un double circuit de dispensation. Les PvVIH ont le choix entre une dispensation par les pharmacies d’officine ou les pharmacies à usage intérieur (PUI) des hôpitaux via la rétrocession hospitalière. Vingt ans après la mise en place de cette singularité de prise en charge, l’objectif du travail est de réaliser un état des lieux du double circuit de dispensation des ARV du VIH en 2018.Du point de vue des pays européens, les modalités de dispensation dans les pays sont décrites et comparées. Du point de vue de l’Assurance Maladie (AM), une comparaison économique du double circuit a été réalisée pour le CHU de Toulouse puis extrapolée au niveau national. Du point de vue du patient, une évaluation de la répartition ville-hôpital des dispensations a été faîte et une enquête auprès des patients accueillis au CHU de Toulouse a déterminé les facteurs de choix de la pharmacie hospitalière. Les modalités de dispensation aux PvVIH sont disparates en Europe et ne sont pas corrélées à la taille de la population de PvVIH. En 2018, en France, 81% des dispensations a lieu en pharmacie d’officine. La différence de coût pour l’AM entre la dispensation en ville et à l’hôpital est de 238 245 € au niveau local et de 14 417 519 € au niveau national en faveur de la rétrocession hospitalière. Si l’ensemble des dispensations d’ARV en France étaient réalisées via la rétrocession, la différence de coût nationale hypothétique serait de 62 274 741 €. La confidentialité de la dispensation est le facteur de choix principal de la pharmacie hospitalière.