Comparaison du rayonnement per-opératoire lors des procédures de revascularisation endovasculaire en fonction du type d’anesthésie

Discipline

Chirurgie vasculaire

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Rayonnements ionisants,

Obstruction des artères,

Membre inférieur,

Anesthésie,

Procédures endovasculaires - Dissertation universitaire

Objectif : L’exposition aux radiations ionisantes présente des effets néfastes sur la santé. La diminution des doses reçues est nécessaire. Durant les procédures endovasculaires périphériques, les mouvements sous anesthésie locale (AL) et locorégionale (ALR) peuvent nécessiter des séquences supplémentaires d’imagerie per-opératoire et des réinjections de produits de contraste en comparaison aux procédures menées sous anesthésie générale (AG) ou rachianesthésie (RA). Nous nous sommes posé la question de l’influence du type d’anesthésie sur la dose de rayonnements per-opératoires et la consommation de produit de contraste. Méthodologie : Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique portant sur 320 patients ayant bénéficié d’un geste endovasculaire périphérique de revascularisation des membres inférieurs, répartis entre 2 groupes d’anesthésies. Les patients pris en charge pour endartériectomies ou pontages étaient exclus. Nous avons étudié la moyenne du PDS entre ces deux groupes ainsi que le temps de scopie, la durée d’intervention et la dose de produit de contraste utilisée durant l’intervention. Résultats : Il n’a pas été trouvé de différence significative de moyenne de PDS entre le groupe de patients opérés sous d’anesthésie locale et locorégionale et le groupe opéré sous anesthésie général ou rachianesthésie (p=0,28). On ne retrouve pas non plus de différence entre les 2 groupes pour la dose de produit de contraste utilisée (p=0,39), le temps de scopie (p=0,82) et la durée d’intervention (p=0,082). Les variables indépendantes corrélées à une augmentation du PDS sont représentées par un IMC élevé et le caractère proximal des lésions. L’analyse en sous-groupes de la classification TASC II aorto-iliaque met en évidence une différence entre les groupes B et C en fonction du type d’anesthésie. La différence de dose de PDS s’inverse entre les deux groupes et le PDS n’augmente pas avec la sévérité de la classification TASC II. Conclusion : On ne retrouve pas de différence significative de moyenne de PDS en fonction du type d’anesthésie au cours des procédures de revascularisations endovasculaires des membres inférieurs. La dose de produit de contraste ne varie pas non plus entre les deux groupes. Des études multicentriques ou analysant des lésions plus homogènes nous paraissent nécessaires pour confirmer nos résultats.