Radiothérapie de cancer de prostate guidée par la TEP, tolérance, efficacité, facteurs de récidive

Discipline

Oncologie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Prostate -- Cancer,

Radiothérapie,

Tomographie par émission,

Métastases

Ce travail présente la radiothérapie (RT) du cancer de prostate guidée par TEP au CHU de Limoges, sur 53 patients entre 2018 et 2022, majoritairement oligométastatiques métachrones avec atteinte ganglionnaire (78%), osseuse (21%). Le fractionnement est classique, les volumes couvrent les lésions TEP, la prostate ou la loge, éventuellement irradiation élective nodale et hormonothérapie associée (32%). Tolérance aiguë : sans toxicité de grade 3, diarrhées (28%), douleurs abdominales (17%), cystites (7.5%), rectorragies (5.7%). Le nombre de cibles est associé à la survenue des toxicités gastro-intestinales.La survie sans récidive biologique médiane est 11.4 mois. Les sites de récidive sont l’os (18% à 55%), les ganglions (23% à 24%). Les récidives osseuses sont prédites par un score composite groupant un antécédent de RT, un nombre de cibles TEP > 1, la localisation pelvienne vs extra-pelvienne, une métastase osseuse, le PSA maximum. Pour un score > 3, le hazard ratio est 11.3 (p=0.001) et un modèle logistique univarié a une AUC 88% et un taux de classification correcte 82%. Ce travail rétrospectif confirmerait le caractère péjoratif des antécédents de radiothérapie et identifie aussi d’autres facteurs péjoratifs. Nous n’avons pas mis en évidence de lien entre le délai depuis le dernier traitement et la récidive, ceci résulte a priori de biais de sélection (scintigraphie osseuse négative). L’hormonothérapie joue un rôle protecteur mais la relation n’est pas statistiquement significative. Ces résultats pourraient orienter les discussions sur le traitement systémique à associer chez les patients oligométastatiques.