Troubles délirants d'apparition tardive : étude rétrospective sur 5 ans au Centre de Psychogériatrie Jean-Marie Léger

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Délire chez la personne âgée - Thèses et écrits académiques,

Démence sénile - Thèses et écrits académiques,

Gérontopsychiatrie - Thèses et écrits académiques,

Hallucinations et illusions - Thèses et écrits académiques

Les troubles délirants d’apparition tardive constituent une entité clinique singulière parmi les troubles psychiques du sujet âgé. Le débat est actuellement orienté autour de la nosographie, depuis qu’un consensus a créé en 2000, la schizophrénie tardive (pour un début des troubles après 45 ans), et la psychose schizophréniforme d’apparition très tardive (pour un début après 60 ans). Nous avons réalisé une étude rétrospective sur 101 patients hospitalisés pour un trouble délirant d’apparition tardive au centre de psychogériatrie Jean-Marie Léger du C.H. Esquirol à Limoges, entre 2003 et 2007. Etaient exclues les confusions mentales et les démences connues. Les résultats de ce travail ont retrouvés les grandes caractéristiques épidémiologiques et cliniques décrites dans la littérature : prédominance féminine, isolement socio-affectif, fréquence de la désafférentation sensorielle, grande propension aux hallucinations et absence d’éléments dissociatifs et déficitaires. A côté de cela, nous avons mis en évidence la grande fréquence, des événements de vie survenus durant l’enfance et l’âge adulte, des troubles de la personnalité et d’événements déclenchant. Ces éléments nous paraissent jouer un rôle primordial dans la genèse de ces troubles, ce qui les distingue fondamentalement des psychoses de l’adulte. Cette dimension psychopathologique nous semble primordiale dans la compréhension de cette pathologie.