Prise en charge immédiate et post-immédiate des psychotraumatismes en médecine

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Traumatisme psychique - Thèses et écrits académiques,

Névroses post-traumatiques - Thèses et écrits académiques

La prise en charge des psychotraumatismes est récente, bien que les premières prescriptions datent de l'antiquité. C'est la psychiatrie militaire qui va permettre un développement de cette prise en charge avec la notion de psychiatrie de l'avant. Le psychotraumatisme a pour conséquences l'effroi, une réaction péritraumatique incluant la dissociation et la détresse péritraumatique, et un trouble de stress aigu qui aboutissent à un état de stress post-traumatique (ESPT), voire à une névrose traumatique. La prévalence d'ESPT est de 7,8 % dans la population générale, ce taux allant jusqu'à 11 % chez les personnels du SAMU de Paris. Sur le plan physiopathologique, une hyperactivité noradrénergique centrale a été mise en evidence, ainsi que des troubles de l'axe corticotrope. La prise en charge immédiate par les services d'urgence des victimes directes et indirectes de psychotraumatismes repose sur l'accueil et l'interlocution, qui ont pour but d'éviter une évolution vers un ESPT. Si un traitement pharmacologique est nécessaire, l'hydroxyzine et le propanolol sont les deux molécules les plus usitées actuellement. Lors d'une catastrophe macrosociale, les services d'urgences travaillent en collaboration avec les cellules d'urgence médico-psychologique (CUMP) pour la prise en charge des psychotraumatismes, notamment pour instaurer un "defusing" dans l'immédiat. Une prise en charge post-immédiate est entreprise, il s'agit du "debriefing", technique permettant aux victimes de décrire, réfléchir et tirer des enseignements de leur vécu. Lors d'une catastrophe microsociale, il existe une grande variabilité dans les prises en charge, justifiant le recours à une formation de tous les acteurs de l'urgence. Les intervenants de l'urgence peuvent être des victimes indirectes des psychotraumatismes, avec possible apparition d'un "burn-out". Il convient de leur proposer une formation, ainsi qu'une prise en charge psychologique adaptée s'ils en ressentent le besoin.