Evaluation clinique, posturo graphique, radiographique et iso cinétique de 18 ruptures isolées du ligament croisé postérieur : traitement conservateur versus chirurgical

Discipline

Médecine du sport

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Ligament croisé postérieur du genou - Thèses et écrits académiques,

Chirurgie orthopédique - Thèses et écrits académiques

Introduction : La prise en charge d’une lésion du LCP n’est pas encore standardisée. L’objectif principal de l’étude était d’évaluer le devenir analytique et fonctionnel du sujet victime d’une rupture isolée du LCP traitée chirurgicalement ou orthopédiquement. L’objectif secondaire était de comparer les résultats entre le traitement chirurgical et le traitement orthopédique. Matériel : Série de 18 patients porteurs d’une laxité isolée du LCP prise en charge chirurgicalement ou orthopédiquement de Novembre 2007 à février 2012 au CHU de Limoges. Méthodes : Tous les patients ont été revus cliniquement et radiologiquement par une mesure de la laxité postérieure (par radiographie dynamique manuelle). L’évaluation subjective du genou était effectuée par les scores IKDC et Lysholm-Tegner. L’évaluation analytique comprenait l’examen clinique, la mesure de la force isocinétique du quadriceps et des ischio-jambiers, puis la stabilométrie unipodale yeux ouverts et genou fléchi à 20°. Résultats et discussion : L’âge moyen des patients au moment de l’accident était de 26 ans ± 9 (15-42). La rupture était secondaire à un accident de la voie publique dans 44,4% des cas, à un traumatisme sportif dans 39% et à une chute dans 16,6% des cas. Neuf patients ont bénéficié d’un traitement chirurgical par allogreffe du LCP en 2 temps opératoire et 9 patients traités orthopédiquement par immobilisation puis séances de rééducation axées sur le renforcement du quadriceps. Le traitement chirurgical mono-opérateur consistait à une reconstruction du LCP en 2 temps opératoire. Le délai accident-intervention de 45 mois ± 54 (8-143). Les patients du groupe chirurgie étaient revus en moyenne 19 mois et demi (5-43 mois) après la ligamentoplastie. Le recul moyen après la blessure de l’ensemble des patients était de 4ans ± 7ans. Les scores subjectifs IKDC et Lysholm étaient respectivement de 57 ± 20 et 70 ± 20 dans le groupe chirurgie et 75 ± 30 pour l’IKDC et 70 ± 30 pour le Lysholm dans le groupe traité orthopédiquement. La laxité radiologique était de 9,6mm ± 5,6 dans le groupe chirurgie et 6,33mm ± 3 dans le groupe non chirurgical. Quarante six pour cent des patients avaient un déficit du quadriceps supérieur à 20% retrouvé au test isocinétique. L’évaluation stabilométrique ne retrouvait pas de différence entre le côté sain et le côté lésé pour un même patient. On retrouvait une corrélation négative entre les scores fonctionnels et le degré d’arthrose mais également entre les scores fonctionnels et le recul depuis l’accident. Aucune différence statistiquement significative n’a été retrouvée entre le traitement chirurgical et le traitement conservateur pour l’ensemble des paramètres étudiés. Comme dans la littérature, nous n’avons pas démontré de corrélation entre l’importance de la laxité radiologique et les scores subjectifs IKDC et Lysholm. Conclusion : Les résultats d’évaluation de notre étude sont corrects et comparables à ceux de lalittérature. Des études prospectives et randomisées sont utiles pour permettre de déterminer la meilleure technique de traitement d’une blessure du LCP