Evaluation de la consommation de sel en pratique médicale : mise au point d'un auto-questionnaire

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Sel -- Effets physiologiques - Thèses et écrits académiques,

Sodium dans l'alimentation humaine - Thèses et écrits académiques,

Risques pour la santé - Thèses et écrits académiques,

Appareil cardiovasculaire -- Maladies - Thèses et écrits académiques

Problème :Certains chercheurs estiment que le sel serait directement responsable chaque année en France de 75 000 accidents cardio-vasculaires, dont 25 000 décès, via principalement une augmentation de la tension artérielle. La surconsommation de sel est un problème de santé publique mais aussi une difficulté dans le suivi des malades insuffisants cardiaques et hypertendus notamment. Objectif :Ce travail s’est proposé de créer et d’étudier la fiabilité d’un auto-questionnaire pour évaluer simplement et rapidement les apports en sel dans l’alimentation d’un adulte. Méthode :L’élaboration de l’auto-questionnaire, baptisé « Evaluez votre consommation de sel ! », a pris en compte les principales sources d’apport en sel, à savoir le sel « visible », mais surtout le sel « caché », présent essentiellement dans les produits artisanaux et industriels. L’auto-questionnaire a ensuite été comparé à l’enquête alimentaire « ENACEL » utilisée en Limousin, sur un échantillon de 35 sujets adultes recrutés dans la région. Résultats :Un graphe de Bland et Altman a été utilisé pour l’étude de concordance. Il ressort de l’étude que s’il existe bien une corrélation significative entre l’auto-questionnaire et l’enquête ENACEL, la concordance entre les deux méthodes n’est pas suffisante pour que le test puisse être proposé en l’état aux professionnels de santé. L’autre résultat important est qu’il semble exister une meilleure concordance pour les hommes que pour les femmes. Perspectives : Des perspectives d’amélioration sont envisagées, concernant le contenu de l’auto-questionnaire mais aussi l’étude statistique : l’enquête devra être poursuivie sur un échantillon supplémentaire afin d’obtenir un biais et des limites de concordance cliniquement plus acceptables. L’auto-questionnaire pourrait aussi être directement comparé aux natriurèses des 24 heures.