Signalement de la maltraitance infantile : connaissances et pratiques des médecins généralistes du Limousin

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Enfants -- Violence envers - Thèses et écrits académiques,

Médecins généralistes - Thèses et écrits académiques

Contexte : Une étude anglo-saxonne, rapporte que 19% des enfants morts à la suite de maltraitance avaient été vus moins d’un mois avant par un médecin. Le médecin généraliste, par son rôle privilégié de « médecin de famille », joue un rôle important dans la détection de la violence subie par l’enfant, qu’elle soit physique, psychologique, sexuelle ou du fait d’une négligence grave. Objectif et méthode : Un questionnaire a été envoyé à 366 médecins généralistes du Limousin dans le but d’évaluer leurs connaissances et leurs pratiques concernant le signalement de la maltraitance infantile. Résultats : Au total, 121 réponses ont été obtenues. Les médecins répondeurs avaient été confrontés à au moins un cas de maltraitance au cours de leur carrière dans 63.6%. Dans 84%, les médecins estimaient savoir qui contacter en cas de suspicion de maltraitance infantile. Les démarches pour effectuer un signalement n’étaient pas considérées comme simples pour 38.8% des médecins interrogés et pour 44.8% si on considérait les médecins déjà confrontés à un cas de maltraitance. Pour 69.2% des médecins, la peur du « signalement abusif » et de ces conséquences était un frein au signalement. 82.6% des médecins considéraient leur formation médicale comme insuffisante voire très insuffisante. Conclusion : Cette étude confirme le besoin et la demande de formation des médecins généralistes sur le sujet de la maltraitance infantile. Encore actuellement, La grande difficulté pour les médecins généralistes réside dans la peur du signalement abusif. Une meilleure information du cadre législatif et le retour systématique d’information après signalement permettrait sans doute de faciliter la capacité à signaler.