Biologie de la reproduction et cancer germinal testiculaire : à propos de 306 patients adressés au C.E.C.O.S. Midi-Pyrénées de 1997 à 2004

Discipline

Pharmacie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Testicule -- Maladies - Thèses et écrits académiques,

Radiothérapie - Thèses et écrits académiques,

Spermatogenèse - Thèses et écrits académiques

En six ans, 306 patients avec tumeur germinale testiculaire sont venus au CECOS Midi-Pyrénées, pour auto-conservation de sperme avant chimiothérapie ou radiothérapie. Ces traitements sont susceptibles d'endommager durablement la spermatogenèse de ces patients jeunes, en âge d'être pères. Nous nous sommes intéressés à la production des spermatozoïdes, avant et après thérapie cytotoxique, grâce à l'étude des spermogrammes. Au moment du diagnostic, nous avons remarqué une altération de la spermatogenèse, quelle que soit la nature histologique de la tumeur, quel que soit le moment de la conservation par rapport à la date de l'orchidectomie. Toutefois, après chirurgie, la qualité spermatique s'améliore ou se dégrade chez certains patients. Pour apprécier l'impact des radiations et du protocole BEP sur la gamétogenèse, nous avons étudié après thérapie, les paramètres spermatiques de 44 hommes traités pour TGNS et 52 traités pour séminome. La concentration spermatique s'effondre dans la première année (chute plus précoce si BEP), puis réaugmente progressivement. Plus de 2 ans après la fin du traitement, dans les 2 groupes, la qualité des éjaculats est égale ou supérieure à celle des auto-conservations ; les patients traités pour TGNS ont des spermes quantitativement meilleurs 2 ans après la chimiothérapie. Il faut cependant remarquer que dans chaque groupe, des hommes voient leur numération spermatique baisser. Il est important d'inciter à la cryo-conservation de sperme avant traitement. Dans l'avenir, d'autres analyses devront être envisagées pour étudier l'impact gonadotoxique des traitements, notamment leurs effets sur le génome.