Capacité des médecins libéraux à répondre aux refus de vaccination non obligatoire chez les enfants de 0 à 6 ans : enquête auprès des médecins généralistes et pédiatres du Limousin

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Vaccination des enfants - Thèses et écrits académiques,

Pédiatres - Limousin (France) - Thèses et écrits académiques,

Médecins généralistes - Limousin (France) - Thèses et écrits académiques

Introduction : Simultanément au développement de la vaccination, on observe une perte de confiance vis-à-vis des vaccins. Ce phénomène prend une ampleur préoccupante dans tous les pays occidentaux avec pour conséquence la réduction de la couverture vaccinale. Objectif : L’objectif de cette étude était de recenser la capacité des médecins libéraux à répondre aux refus de vaccination non obligatoire chez les enfants de 0 à 6 ans. Matériel et méthode : Cette étude transversale s’est déroulée entre mars et avril 2016. Un questionnaire a été adressé par courriel aux pédiatres et médecins généralistes du Limousin. Résultats : Le taux d’exposition des médecins confrontés à un refus parental de vaccination est de 90%. Malgré tout, les médecins sont majoritairement en capacité d’argumenter face aux parents lorsqu’ils sont confrontés à un refus lié à des problèmes épidémiologiques et physiopathologiques des maladies en cause. 105 médecins sur 113 estiment pouvoir convaincre si le refus est lié à la multiplicité des vaccins ; 112 médecins le sont dans le cas de la non perception de la gravité de la maladie et 101 médecins s’il s’agit des effets secondaires des vaccins. Si le refus relève d’un problème sociologique ou idéologique, les médecins interrogés sont moins en capacité d’argumenter face à ces freins. 84 médecins sur 113 le peuvent face aux intérêts potentiels des laboratoires pharmaceutiques et 69 médecins dans le cas d’une position religieuse et ou philosophique. Conclusion : Malgré les efforts réalisés ces dernières années concernant la prévention, la formation sur la vaccination devrait être améliorée en France. Une meilleure organisation et un recentrage des structures responsables de la vaccination seraient souhaitables pour mieux informer le public et restaurer sa confiance.