Facteurs favorisants et freins ressentis par les patientes à faire effectuer leur suivi gynécologique par leur médecin généraliste : étude qualitative en Haute-Vienne et en Creuse

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Gynécologie - Thèses et écrits académiques,

Consultation médicale - Thèses et écrits académiques,

Médecins généralistes - Thèses et écrits académiques,

France - Haute-Vienne (France) - Thèses et écrits académiques,

France - Creuse (France) - Thèses et écrits académiques

Introduction : Le suivi gynécologique est un « moment » particulier dans la vie des femmes. A l’heure actuelle, ce suivi peut être réalisé par des sages-femmes, des médecins généralistes et des gynécologues. Alors que le nombre de spécialiste en gynécologie médical décroit, les femmes ne semblent pas aller spontanément vers leur médecin généraliste pour effectuer ce suivi. Le but de ce travail était de mettre en évidence les avantages et les freins éprouvés par les patientes adultes à faire effectuer leur suivi gynécologique par leur médecin généraliste. Matériel et méthode : étude qualitative à partir de focus groupes, menée jusqu’à saturation des données, en théorisation ancrée. Etude réalisée auprès de femmes adultes volontaires, en Haute-Vienne et en Creuse, entre avril 2017 et janvier 2018. Résultats : 14 femmes ont été interrogées. L’étude montre qu’elles ne sont pas foncièrement opposées à faire effectuer leur suivi par le médecin généraliste. Elle met en avant des avantages tels que la confiance envers le médecin généraliste ou le gain de temps. En revanche, l’étude retrouve aussi de nombreux freins comme l’impression d’un manque de formation du médecin généraliste à la pratique de la gynécologie, le manque de matériel, le sexe masculin du généraliste. Ce travail ne permet pas de conclure à une influence des facteurs socio-démographiques sur ces paramètres. Discussion : Le principal facteur favorisant au suivi gynécologique par le médecin généraliste est la confiance des femmes pour leur médecin généraliste. Parmi les freins retrouvés, le sexe masculin du généraliste ou le fait que le suivi ne soit pas proposé par le médecin généraliste ne sont pas modifiables. En revanche, il est possible d’agir sur d’autres freins tels que l’impression d’un manque de formation. Conclusion : Il apparait évident qu’une amélioration de la communication concernant ce suivi par le médecin généraliste favorisera sa réalisation.