Champ d'action et marges de manoeuvre du pouvoir royal au temps des derniers Carolingiens : L'exemple de Charles III "Le Simple" (893/898 à 923)
(Document en Anglais)
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- Auteur
- Lösslein Horst
- Date de soutenance
- 08-02-2017
- Directeur(s) de thèse
- Depreux Philippe - Fees Irmgard
- Président du jury
- Le Jan Régine
- Rapporteurs
- Bührer-Thierry Geneviève - MacLean Simon
- Membres du jury
- Depreux Philippe - Fees Irmgard - Görich Knut - Massoni Anne - Péricard Jacques
- Laboratoire
- Centre de Recherches Interdisciplinaires en Histoire, Histoire de l'Art et Musicologie (Poitiers ; 2008-....)
- Ecole doctorale
- École doctorale Lettres, pensée, arts et histoire (Poitiers ; 2009-2018)
- Etablissement de soutenance
- Limoges,
- Ludwig-Maximilians Universität (Munich, Allemagne)
- Discipline
- Histoire
- Classification
- Histoire générale de la France
- Mots-clés libres
- Pouvoir royal, Réseaux, Conflits, Charles III le Simple
- Mots-clés
- Pouvoir royal - 9e siècle - 10e siècle,
- Actes royaux,
- Pouvoir royal,
- Vikings - Lutte contre
La thèse est dédiée à analyser les possibilités du pouvoir royal à l’époque des derniers Carolingiens en étudiant le règne de Charles III le Simple (893/898-923) et en le comparant avec ceux de ses prédécesseurs depuis la mort de son grand-père Charles II le Chauve en 877, c’est ce que permet aussi l’identification des développements à moyen terme des structures politiques du monde Franc. Le pouvoir royal se devait de naître des interactions entre le roi et les nobles autour de lui. Selon les interprétations de la recherche récente, ces derniers sont considérés comme des partenaires du premier, qui participent dans le processus de sa prise de décision et qui fonctionnent comme des exécuteurs des décisions prises en consensus, transmettant ainsi le pouvoir royal dans les différentes parties du royaume. La question des marges de manœuvre du pouvoir royal est donc une question des relations entre le roi et les nobles qui l’entourent. En conséquence, l’étude de ces relations constitue l’axe central de cette étude. Les réseaux des nobles en contact avec les rois sont identifiés et l’influence des nobles individuels ainsi que des groupes est déterminée en analysant les diplômes royaux et en les mettant dans le contexte des sources narratives. Pendant les règnes de Louis II le Bègue (877-897) et ses fils Louis III (879-882) et Carloman II (882-884), jusqu'à celui de Charles III le Gros (884-888), l’existence d’un et plus tard de deux groupes qui dominaient la politique royale est révélée. Cette image change sous le dernier, qui promouvait certains nobles qui entretenaient des liens avec ces anciens groupes. Le manque de cohérence de cette nouvelle élite devient évident après la mort de Charles le Gros, quand des groupes rivaux soutinrent différents candidats pour le trône vacant. Cette fragmentation de l’élite du royaume continua pendant le règne d’Eudes (888-898) jusqu’aux premières années de Charles le Simple. Ce n’est qu’après la mort de certaines figures clés que l’intégration des nobles qui s’opposaient au nouvel ordre dans le cercle autour du nouveau roi devint possible. Pendant les prochaines décennies du règne de Charles, ce cercle fut modifié encore plusieurs fois, par l’addition d’un grand nombre de nobles après l’acquisition de la Lotharingie ainsi que par l’ascendance d’un nouveau groupe favorisé par Charles vers les dernières années 910s. Cette analyse constitue la base pour une évaluation des activités des rois concernant leurs pairs et les Vikings. Une collaboration étroite entre les rois est mise en lumière pour avoir d’une part stabilisé les relations entre ces rois et leurs nobles, et d’autre part, pour avoir limité aussi au même moment les marges de manœuvres des rois concernant leurs propres intérêts dans les royaumes voisins. Concernant les mesures prises contre les Vikings, des stratégies purement militaires pour sécuriser le royaume s’avèrent avoir été inefficaces. Ce n'était seulement que par des accords diplomatiques avec les Vikings, négociés et mis en œuvre avec le soutien des grands, que des succès sur le long terme pouvaient être obtenus. Quand pour la majeure partie de son règne Charles le Simple profitait du soutien des nobles, sa fin arriva quand même par leur rébellion en 922. Cette contradiction est résolue par l’introduction du concept sociologique de la confiance. Son importance dans les relations entre les rois et les nobles est déterminée par l’analyse de différentes situations de conflits. Il semble que la détérioration des liens entre Charles et les grands autour de lui était causée par la perception de certaines actions royales comme des violations des normes par les nobles ainsi que sa mauvaise grâce à employer une langue appropriée pour répondre à cette crise de confiance.
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Pour citer cette thèse
Lösslein Horst, Champ d'action et marges de manoeuvre du pouvoir royal au temps des derniers Carolingiens : L'exemple de Charles III "Le Simple" (893/898 à 923), thèse de doctorat, Limoges, Université de Limoges, 2017. Disponible sur https://aurore.unilim.fr/ori-oai-search/notice/view/2017LIMO0012