Etudes des attitudes et des affects "négatifs" envers l'erreur dans l'apprentissage chez les étudiants français
(Document en Français)
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- Auteur
- Nguyen Ngoc Lan
- Date de soutenance
- 23-05-2019
- Directeur(s) de thèse
- Hagège Hélène
- Président du jury
- Barthes Angela
- Rapporteurs
- Lange Jean-Marc - Berger Dominique
- Membres du jury
- Hagège Hélène - Gay-Sylvestre Dominique
- Laboratoire
- FrED - Éducation et Diversités en Espaces Francophones – UR 20199
- Ecole doctorale
- École doctorale Humanités (Poitiers)
- Etablissement de soutenance
- Limoges
- Discipline
- Sciences de l'éducation de la formation
- Classification
- Education et enseignement
- Mots-clés libres
- Attitude négative, Affect négatif, Culpabilité, Honte, Anxiété, Regret
- Mots-clés
- Erreur,
- Apprentissage,
- Culpabilité,
- Anxiété
Cette thèse qui comprend deux études porte sur l’étude des attitudes et affects négatifs des étudiants français envers leurs erreurs en classe. Dans l'étude 1, nous avons utilisé une échelle d'attitudes (différenciatrices sémantiques) envers l’erreur (en général), une échelle d'attitudes envers la faute développée par Dang (2013) et des échelles de dogmatisme, des croyances épistémiques. Les attitudes envers l’erreur ont été comparées à celles envers la faute en supposant que les étudiants confondaient souvent la faute et l’erreur. Les preuves obtenues pour affirmer ou rejeter l'hypothèse n’étaient pas vraiment claires. Les résultats analytiques ont confirmé que le dogmatisme a un effet négatif et les croyances épistémiques ont un effet positif sur les affects et les valeurs des étudiants envers l’erreur. Cependant, certains résultats ont révélé que l’échelle d’attitudes n’était pas vraiment stable, fiable. Nous pensons que l'ambiguïté de l'objet d'attitudes (ici, l’erreur et la faute) est la cause de cette dispersion des données. À partir de ces résultats, nous avons construit, dans l’étude 2, une échelle d’attitudes envers l’erreur afin de chercher à savoir si les étudiants français ont bien les attitudes et affects « négatifs » vis-à-vis de l’erreur. En conséquence, nous avons obtenu une échelle d’attitudes envers l’erreur et une échelle d’affects causés par l’erreur qui comprend 5 sous-échelles pour la culpabilité, la honte, le regret, l’anxiété d’être évaluée négativement et l’anxiété. En général, ces échelles sont assez fiables selon leurs coefficients obtenus. Avec les résultats obtenus, nous ne pouvons pas confirmer que les étudiants français ont des attitudes négatives envers l’erreur, mais certainement, ils ont une aversion (affects « négatifs ») pour l'erreur parce que cette dernière est l’une des causes de certaines émotions négatives (honte, culpabilité, déception...) dans certaines situations spécifiques. Certainement, les erreurs contiennent une entrave à la satisfaction des besoins, ici, selon nous, de réussir, d’achever parfaitement leur travail et surtout d’obtenir des bonnes notes. Quelques étudiants ont raconté des expériences difficiles après avoir commis des erreurs et affronté l'intolérance des enseignants. Par conséquent, à notre avis, il semble primordial que les enseignants apprennent à maintenir une attitude tolérante et positive chaque fois face aux erreurs de leurs apprenants. Et cela passerait sans doute par un travail personnel – éventuellement élicité et accompagné en formation – sur leur propre rapport à l’erreur. Nous avons également obtenu des résultats remarquables, apportant davantage de connaissances sur le regret, la culpabilité et la honte. En outre, afin d’obtenir des données permettant la comparaison avec les données des étudiants français, ces échelles ont également été traduites en vietnamien et utilisées pour recueillir les réponses des étudiants vietnamiens. Bien que nous ne présentons pas le détail de ces résultats dans le corps de la thèse, nous les discutons dans la partie dédiée. Les premières analyses montrent qu'il n'y a pas de différence significative entre les attitudes des étudiants de deux pays, mais les étudiants vietnamiens ont d’affects plus négatifs que ceux en France. Cependant, apparemment, les étudiants vietnamiens ont confondu la faute et l'erreur et ont répondu aux items d’affects face à l’erreur basés sur des réminiscences des affects face à une faute. Cela peut être la raison pour laquelle ils ont éprouvé plus d’affects négatifs que ceux en France.
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Pour citer cette thèse
Nguyen Ngoc Lan, Etudes des attitudes et des affects "négatifs" envers l'erreur dans l'apprentissage chez les étudiants français, thèse de doctorat, Limoges, Université de Limoges, 2019. Disponible sur https://aurore.unilim.fr/ori-oai-search/notice/view/2019LIMO0026