Évaluation des effets d’un programme d’activité physique sur le capital humain des salariés du secteur tertiaire

Discipline

Sciences et techniques des activités physiques et sportives

Classification

Sport

Mots-clés libres

Activité physique, Santé au travail, Efficacité au travail

Mots-clés

Condition physique,

Travail

Depuis la fin du XIXe siècle, le milieu professionnel a connu une vague de modernisation du poste de travail, conduisant à une tertiarisation massive de l’économie. Cette nouvelle organisation du travail a fortement contribué à la baisse significative du niveau d’activité physique quotidien et à une progression alarmante des comportements sédentaires. Face à cette conjoncture, différentes institutions, à l’instar de l’Organisation Mondiale de la Santé(OMS), considèrent l’entreprise comme « établissement prioritaire de promotion de la santé et du bien-être », et soutiennent la promotion des programmes d’activité physique et sportive sur le lieu de travail. Si la littérature semble assez consensuelle sur la faisabilité de ce type d’approche, les études menées à ce jour ne permettent pas de comprendre par quels mécanismes l’activité physique agit sur la santé et l’efficacité au travail. C’est pourquoi cette thèse de doctorat se propose d’évaluer les effets d’un programme d’activité physique mis en place au sein même de l’entreprise, sur les salariés sédentaires du secteur tertiaire. Dans un premier temps, notre travail consiste à concevoir et à tester un modèle permettant d’identifier les paramètres au travers desquels l'activité physique influence la santé (mentale et physique) et la performance des travailleurs. Et dans un second temps, à expliquer les effets de ce programme sur le plan individuel et sur celui de l’entreprise. Nos résultats mettent en évidence les effets de l’activité physique sur : (a) la réduction du niveau de stress perçu et l’amélioration du bien-être au travail grâce à une meilleure maîtrise émotionnelle, (b) la réduction des risques associés aux troubles musculo-squelettiques causées par de mauvaises postures au travail et le temps prolongé passé en position sédentaire, (c) l’amélioration du sommeil des salariés grâce aux effets de l’activité physique sur le rythme thermique et circadien, (d) le renforcement de la capacité de travail en réduisant les durées d’absence pour maladie ainsi que leur prévalence, et en limitant le présentéisme responsable de pertes de productivité.Ces résultats soulignent l’intérêt de promouvoir la pratique de l’activité physique au travail et mettent également en évidence des perspectives de recherches futures pertinentes, qui restent à explorer afin d’apporter plus de précisions sur cette relation tripartite entre l’activité physique, la santé et l’efficacité au travail.