Migraine et Syndrome myofascial : revue de la littérature et apport de la toxine botulique à partir d’une série de cas

Discipline

Neurologie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Migraine - Thèses et écrits académiques,

Syndrome myofascial - Thèses et écrits académiques,

Toxines botuliques - Thèses et écrits académiques

La migraine chronique est une pathologie très fréquente et extrêmement invalidante ce qui en fait un enjeu de santé publique majeur Les traitements prophylactiques actuellement validés sont le Topiramate EPITOMAX® et la toxine botulique de type A qui a été approuvé aux Etats-Unis par la Food and Drug Administration avec un niveau de preuve maximal selon l’American Academy of Neurology à la suite de la publication de deux essais cliniques randomisés en double aveugle. Actuellement, elle n’est pas validée par les autorités sanitaires françaises dans cette indication. Le syndrome myofascial douloureux est très fréquemment associé à la migraine et de nombreuses études attestent de la contribution des triggers points dans le phénomène de sensibilisation périphérique à l’origine du déclenchement et de l’entretien des migraines. Ces triggers points apparaissent donc être une cible thérapeutique de choix. Dans notre série, les 11 patients sélectionnés présentaient une migraine épisodique à haute fréquence ou chronique associée à un syndrome myofascial surajoutés en échec thérapeutique. Ils ont bénéficié d’injections de toxine botulique ciblées selon un protocole « follow the pain » adapté à chaque patient en fonction de l’examen clinique. Nous avons observé une amélioration sur la fréquence des crises soit une diminution > ou = 50% chez 80% des patients avec une diminution de la consommation de traitement de crise de > 50% chez 67% des patients avec un excellent profil de tolérance. Le syndrome myofascial agit donc comme un générateur périphérique ; ainsi l’injection ciblée de toxine botulique contribue à l’amélioration des migraines.