Caractère mucoïde des klebsiella pneumoniae : un critère de sévérité clinique ?
(Document en Français)
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- Auteur
- Fauvet Thomas
- Date de soutenance
- 06-10-2017
- Directeur(s) de thèse
- Série Mathieu
- Etablissement de soutenance
- Limoges
- Discipline
- Anesthésie réanimation
- Classification
- Médecine et santé
- Mots-clés
- Klebsiella pneumoniae - Dissertations universitaires,
- Bactériémie - Thèses et écrits académiques,
- Réanimation - Thèses et écrits académiques
Depuis les années 1980 a émergé en Asie un phénotype particulier de Klebsielie Pneumoniae (KP) dit hypermucoïde responsable de bactériémies compliquées de localisations septiques multiples (foie, SNC, muscles). En Nouvelle Calédonie où KP est une cause majeure d’infection, un tiers des souches responsables de bactériémies présentent ce phénotype(2). L'objectif de cette étude était de comparer la sévérité clinique des patients atteints de bactériémie communautaires et nosocomiales à KP en fonction de leur caractère hypermucoide (KPHM) ou non (KPNH). Étude rétrospective observationnelle incluant successivement tous les patients présentant une bactériémie a KP sur la période allant de mai 2013 à mars 2015 au centre hospitalier territorial de Nouvelle Calédonie. Le caractère hypermucoide des souches a été défini par l'utilisation du «string test» suivi d'une analyse moléculaire pour déterminer le sérotype capsulaire. Après double saisie et anonymisation des données, une analyse bi et multivariée selon la nature mucoïde ou non de la souche de KP et des caractéristiques clinico-biologiques des patients durant leur hospitalisation ont été réalisé. Cinquante-cinq patients bactériémiques ont été inclus dans l'étude, 27 % des souches isolées sont hyper mucoïdes. Les populations infectées sont comparables et présentent dans les deux groupes une incidence élevée de diabète (43.6%). Les souches hypermucoïdes sont responsables de deux tiers des infections communautaires alors que le profil non mucoïdes se retrouve majoritairement dans les infections nosocomiales (72.5% vs 33.4%, p=0.01). Le taux d’hospitalisation en réanimation est élevé (KPHM 46,7%, KPNH 52.5%) avec un score IGS2 moyen (KPNH 54.1 (± 20.8) KPHM 63.9 (± 22.3) p=0.28) important sans différence entre les deux groupes. Il n'y pas de différence significative en terme de mortalité (KPHM 46.7% vs KPNH 15%, p=0.07) mais les patients atteints par une souche KPHM ont une durée d‘hospitalisation plus longue (73.5 jours versus 50.7 jours, =0.04), une persistance plus longue d'hémocultures positives malgré la mise en place d'un traitement adapté (OR 1.41, Cl95%1.0-1.96, p= 0.045) et un nombre de métastases infectieuses plus important (OR 7.06 ; Cl95% 1,25 - 39,64 ; p=0.026). Les bactériémies à KP communautaires ou nosocomiales représentent des infections sévères pour lesquelles la réanimation est nécessaire dans la moitié des cas chez des patients présentant des scores de gravité élevés. Ceci explique probablement qu'aucune différence en terme de mortalité ne soit mise en évidence dans les deux groupes. On peut cependant penser que la tendance à la surmortalité dans le groupe KPHM n'est pas significative du fait de la taille insuffisante de l'échantillon. De part leur caractère persistant et métastatique, les bactériémies à KPHM doivent être considérées comme sévères et bénéficier d'une surveillance accrue, une antibiothérapie prolongée doit être discutée.
- Type de contenu
- Text
- Format
- Entrepôt d'origine
- Identifiant
- unilim-ori-103502
- Numéro national
- 2017LIMO3156
Pour citer cette thèse
Fauvet Thomas, Caractère mucoïde des klebsiella pneumoniae : un critère de sévérité clinique ?, thèse d'exercice, Limoges, Université de Limoges, 2017. Disponible sur https://aurore.unilim.fr/ori-oai-search/notice/view/unilim-ori-103502