Toxine botulique dans le traitement de la dépression résistante : étude comparative de deux sites d’injection faciaux
(Document en Français)
- Thèse consultable sur internet, en texte intégral. Accéder au(x) document(s) : Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.
- Auteur
- Céolato Caroline
- Date de soutenance
- 12-10-2018
- Directeur(s) de thèse
- Ranoux Danièle - Charles Eric
- Etablissement de soutenance
- Limoges
- Discipline
- Psychiatrie
- Classification
- Médecine et santé
- Mots-clés
- Toxines botuliques - Emploi en thérapeutique - Thèses et écrits académiques,
- Trouble dépressif résistant aux traitements - Dissertations universitaires,
- Neurones miroirs - Thèses et écrits académiques
Contexte : 15 à 30 % des dépressions sont résistantes aux traitements psychotropes utilisés suivant les recommandations en vigueur, et représentent donc un enjeu majeur pour la prise en charge des patients dépressifs. Trois études randomisées contrôlées contre placebo ont montré que l’injection d’Onabotulinum toxin A (OnaA) dans les muscles glabellaires pouvait être un traitement sûr et efficace de la dépression résistante. Méthodes : Essai randomisé en simple aveugle. 23 sujets avec une dépression résistante ont reçu une injection soit dans les muscles corrugator et procerus : groupe « glabelle » (5 unités dans chaque muscle), soit dans le muscle orbicularis oculi : groupe « patte d’oie » (15 unités en 3 points de chaque côté). Ils ne savaient pas quel site était censé être efficace. Ils ont été suivis à 3 semaines (V1), 6 semaines (V2) puis 12 semaines (V3) pour évaluation de l’intensité dépressive (score à l’échelle MADRS), l’anxiété (échelle HAM-A), le fonctionnement global (EGF), l’amélioration globale (CGI) et des idéations suicidaires (C-SSRS). L’effet d’une seconde injection à V3 était également recherché à 15 semaines (V4), 18 semaines (V5) et V6 (24 semaines). Le critère principal était la diminution du score MADRS entre V0 et V2. Résultats : A 6 semaines, le score MADRS diminuait dans les deux groupes, de façon plus significative dans le groupe « glabelle » (-57,6 % versus – 36 % groupe « patte d’oie », p = 0,004). Six semaines après la 1ère injection, 10 sur 12 sujets étaient répondeurs (diminution ³ 50 % du score MADRS) dans le groupe « glabelle » contre 1 sur 11 sujets dans le groupe « patte d’oie » (p < 0,01). 1 sujet sur 12 était en rémission dans le groupe « glabelle » et 1 sur 11 l’était dans le groupe « patte d’oie ». Les scores suivants étaient significativement plus améliorés dans le groupe « glabelle » versus « patte d’oie » : EGF (p = 0,004), CGI 1 (p = 0,037), CGI 2 (p = 0,011) et CGI 3 (p = 0, 016). Nous n’avons observé aucun événement indésirable. Conclusion : Ces résultats préliminaires démontrent que l’injection d’OnaA dans les muscles de la région glabellaire représente un traitement sûr et efficace pour la dépression résistante. Nous suggérons que l’OnaA peut agir comme un neuromodulateur du système des neurones miroirs en supprimant l’input moteur sur ce système, et induire un feedback facial positif, avec une amélioration de l’humeur.
- Type de contenu
- Text
- Format
- Entrepôt d'origine
- Identifiant
- unilim-ori-103797
- Numéro national
- 2018LIMO3173
Pour citer cette thèse
Céolato Caroline, Toxine botulique dans le traitement de la dépression résistante : étude comparative de deux sites d’injection faciaux, thèse d'exercice, Limoges, Université de Limoges, 2018. Disponible sur https://aurore.unilim.fr/ori-oai-search/notice/view/unilim-ori-103797