Le mash-up en classe : faciliter la médiation culturelle et construire une éducation aux médias par l’appropriation et le détournement

Auteur(s)

Desmet Maud

Année de soutenance

2018

Directeur(s)

Lorenzo Sylvie

Diplôme

Master MEEF

Mention

Mention Second degré

Parcours-type

Professeur Documentaliste

Composante

Université de Limoges,

Ecole supérieure du professorat et de l'éducation de l'académie de Limoges

Thème(s)

Bibliothéconomie et sciences de l'information

Mots-clés

Mashup (vidéo) -- Thèses et écrits académiques,

Éducation aux médias -- Thèses et écrits académiques

Parmi les nouvelles pratiques des internautes, l’art de la réappropriation tient une place essentielle : il s’exerce par le biais de la récupération/modification et publication d’images fixes ou animées. Cette culture du recyclage est née à la fois des pratiques de publication/partage et des possibilités quasi infinies d’archivages d’images que permet l’espace Internet. L’un de ses emblèmes est le mash-up : cette pratique repose sur le recyclage d’images animées, le copier-coller et donne lieu à une nouvelle organisation elle même construite dans l’optique de formuler un discours ou une nouvelle forme de récit. L’utilisation pédagogique du mash-up en milieu scolaire doit permettre un apprentissage de l’image mais aussi sa compréhension (compréhension du montage, du sens et de la cohérence du récit) par le « faire ». En se réappropriant des images et en les détournant de leur objectif narratif antérieur, les élèves peuvent non seulement s’approprier plus intiment des objets cinématographiques qui peuvent être éloignés de leurs propres pratiques de spectateur (les films muets par exemple) mais ils peuvent également comprendre en les expérimentant les mécanismes du montage et de la création d’un récit. Enfin le détournement, en aidant les élèves à construire une conscience critique, s’inscrit pleinement dans l’éducation aux médias que vise l’Education Nationale. Celle-ci tient elle-même un rôle déterminant dans un processus de démocratisation des pratiques de création numérique et dans une autonomisation plus globale des élèves vis-à-vis des démarches artistiques. L’exploitation pédagogique du mash-up constitue également un véritable terrain d’expérimentation et d’intériorisation du statut d’auteur/créateur permettant aux élèves de mieux comprendre et conscientiser les droits d’auteur.