Insuffisance cardiaque et éducation thérapeutique

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Médecins généralistes - Thèses et écrits académiques,

Insuffisance cardiaque - Thèses et écrits académiques,

Éducation des patients - Thèses et écrits académiques

Introduction : L’insuffisance cardiaque est une maladie grave et fréquente. Sa prise en charge est bien codifiée et l’éducation thérapeutique fait partie des recommandations. L’UTIC était une unité ambulatoire d’éducation thérapeutique (ETP) destinée aux patients insuffisants cardiaques, localisée à Saint Yrieix la Perche de 2011 à 2016. L’objectif de ce travail était dans un premier temps d’évaluer l’efficacité de ce programme et dans un second temps d’évoquer les freins et solutions à la pratique d’ETP en médecine générale. Matériels et Méthodes : Afin d’évaluer l’efficacité de l’UTIC, une première étude rétrospective et descriptive a été menée de 2011 à 2016 sur les 42 patients ayant bénéficié d’ETP. Une seconde étude, comparative : patients éduqués versus patients insuffisants cardiaques non éduqués, a été réalisée. Résultats : Il a été mis en évidence une stabilisation/amélioration significative de la dyspnée et de la FEVG (p<0,001%) chez les patients de l’UTIC ayant bénéficié d’au moins 2 séances d’ETP. Pour le périmètre de marche et le BNP l’amélioration était non significative. On observait une réduction significative du taux de ré-hospitalisation et du délai de réhospitalisation ainsi qu’une augmentation du délai de survie dans le groupe des patients éduqués. Conclusion : Malgré la démonstration de l’efficacité d’un programme d’ETP, cette pratique reste peu développée en médecine libérale. Son manque de valorisation financière, son coté chronophage, le manque de connaissance des réseaux existants et de formations dans ce domaine constituent les principaux freins évoqués par les médecins généralistes. Des mesures existent pourtant. La solution pour rendre l’éducation thérapeutique plus accessible à la fois aux patients et aux médecins serait peut-être d’homogénéiser les nombreux programmes d’ETP existants sur le territoire national.