Violences subies par les médecins généralistes en Nouvelle Aquitaine en 2017 et 2018 et leurs conséquences professionnelles

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Médecins généralistes - Violence envers - Thèses et écrits académiques,

Médecins généralistes - France - Nouvelle-Aquitaine (France) - Thèses et écrits académiques,

Relations médecin-patient - Thèses et écrits académiques

Introduction : Les violences de la part des patients envers les médecins généralistes sont de plus en plus signalées auprès du CNOM. Cela reflète une dégradation de la relation médecin-patient et des conditions de travail des médecins. Quels est le ressenti des médecins de Nouvelle-Aquitaine à la suite de ces agressions et y-a-t-il des conséquences sur leur pratique professionnelle ? Matériels et Méthodes : Envoi d’un questionnaire électronique à 2773 médecins généralistes de Nouvelle- Aquitaine avec une relance de 300 e-mails et 120 SMS. Les données ont été collectées du 28/06/2018 au 1/1/19. Résultats : 205 médecins généralistes ont déclaré avoir été agressés. Ces médecins sont majoritairement des femmes jeunes, exerçant en zone urbaine, exerçant en cabinet de groupe et ayant un secrétariat. Les agressions les plus fréquentes sont représentées par des menaces verbales, des insultes et des dégradations de matériel et ont eu lieu principalement au cabinet médical du médecin. Les répercussions psychologiques de ces violences sont les plus fréquentes se manifestant par de l’anxiété, un sentiment d’insécurité, de la tristesse et du découragement. La moitié des médecins agressés estiment que cela impacte leur lieu d’exercice. Un peu plus du tiers estime que cela impacte leur façon de travailler. Conclusion : L’inclusion d’une évaluation du ressenti des médecins en post-agression dans la fiche de signalement permettrait de repérer les médecins en souffrance ayant besoin d’une prise en charge plus active. Un meilleur enseignement de la communication et de la gestion des conflits pourrait améliorer les relations médecin-patient. Une plus grande sévérité dans les sanctions pourrait dissuader les patients violents. Enfin, il est nécessaire de lutter contre les violences faites aux médecins dans un souci d’améliorer prise en charge de tous les patients.