Les associations verbales du lexique concret et abstrait chez l’enfant neurotypique âgé de 7 à 10 ans et chez l’enfant TDL du même âge : liens entre représentations phonologiques et lexicales

Auteur(s)

Alzieu Alice

Année de soutenance

2019

Directeur(s)

Girette-Bouchaud Aliénor

Diplôme

Diplôme d'Etat Certificat de capacité d'orthophoniste

Composante

Université de Limoges. Institut limousin de formation aux métiers de la réadaptation

Thème(s)

Médecine et santé

Mots-clés

Troubles du développement du langage -- Thèses et écrits académiques,

Orthophonie -- Thèses et écrits académiques

Le lexique se divise en unités lexicales concrètes (ex : pomme) et en unités lexicales abstraites (ex : morale). En mémoire, ces unités sont organisées dans le lexique mental où des relations les unissent afin d’en faciliter l’utilisation au quotidien. Dans le domaine des pathologies du langage cette utilisation peut être entravée et le déficit phonologique de certains enfants porteurs d’un Trouble Développemental du Langage (TDL) a des répercussions sur leurs compétences lexicales. Afin de mieux comprendre l’effet du degré d’abstraction des mots sur l’organisation lexicale interne, ainsi que de mieux comprendre le fonctionnement lexical des enfants TDL, nous avons proposé à 139 enfants neurotypiques et à 26 enfants TDL âgés de 7 à 10 ans une tâche orale d’associations verbales. Nous pensons que le degré d’abstraction des mots a une influence sur l’organisation du lexique interne et que les enfants TDL n’utilisent pas les mêmes stratégies associatives que les enfants témoins. Les résultats montrent effectivement une différence dans les choix associatifs des sujets selon le degré d’abstraction des items. Ces différences concernent l’étendue lexicale, la proportion d’idiosyncrasies et la catégorie grammaticale des réponses. Les mots cibles concrets favorisent également l’émergence des associations sémantiques. D’autre part, les stratégies de réponse divergent bien entre enfants TDL et enfants témoins puisque les relations sémantiques sont très peu utilisées par les enfants TDL qui privilégient les associations liées phonologiquement. Les conclusions de notre étude doivent être nuancées au regard de certains biais mais elles donnent toutefois aux professionnels de terrains des informations concernant les représentations lexicales et sémantiques des patients TDL. Ces informations sont utiles à l’élaboration d’une prise en soin ciblée.