Complications des bandelettes sous-urétrales de la femme : analyse des résultats des reprises chirurgicales

Discipline

Urologie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Bandelettes sous-urétrales - Dissertations universitaires,

Incontinence urinaire d'effort - Thèses et écrits académiques,

Incontinence urinaire chez la femme - Thèses et écrits académiques,

Réopération - Thèses et écrits académiques

Objectif : Les bandelettes sous-urétrales (BSU) constituent le traitement de première intention de l’incontinence urinaire d’effort (IUE). La prise en charge des complications, dont le nombre croit parallèlement au nombre croissant de leur implantation, n’est pas codifiée. L’objectif était de décrire les résultats (succès et devenir fonctionnel) de la prise en charge chirurgicale des complications des BSU afin de mieux en appréhender la prise en charge. Matériels et Méthodes : Il s’agit d’une étude observationnelle, rétrospective et multicentrique. 176 patientes avec une complication survenue après l’implantation de BSU entre Janvier 1995 et Mai 2018 dans les CHU de Bordeaux, Limoges et Toulouse ont été incluses. Six catégories de complications ont été étudiées : érosion, persistance/récidive de l’IUE, rétention, douleurs, plaie vésicale, syndrome de la phase de remplissage (SPR). Les caractéristiques préopératoires, le succès ou l’échec de la prise en charge ainsi que les suites ont été évalués sur la base des comptes rendus de consultation. La réussite in fine était définie par le succès (la complication traitée sans récidive de l’IUE) au terme de toutes les réopérations. Résultats : Hormis 22 cas de persistance d’IUE, les autres complications ont été prises en charge par ablation complète (3/176) ou partielle (147/176) de la BSU. Dans 6 cas (4%), une seconde bandelette a été posée dans le même temps que l’ablation. Dans 63 cas une ou plusieurs autres interventions ont été nécessaires. Le taux de réussite après la première chirurgie était de 46,1%. Le risque d’échec était majoré en cas d’ablation combinée à une nouvelle cure d’IUE concomitante (83%). Globalement, le taux de réussite in fine était de 61,2%. Le taux de récidive de l’IUE variait entre 11 et 33% selon les groupes. Un échec plus important était observé en cas d’ablation associée à un geste de prévention de l’IUE. Conclusion : Cette série rétrospective multicentrique a permis de décrire en détail les modalités de prise charge chirurgicale des complications des BSU, et d’en décrire les taux de succès et de réopérations ultérieures.