Analyse d’une cohorte française de patients avec syndrome de Werner : aspects cliniques et moléculaires
(Document en Français)
- Thèse consultable sur internet, en texte intégral. Accéder au(x) document(s) : Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.
- Auteur
- Dauriat Benjamin
- Date de soutenance
- 31-10-2018
- Directeur(s) de thèse
- Yardin Catherine - Bignon Yves-Jean
- Etablissement de soutenance
- Limoges
- Discipline
- Génétique médicale
- Classification
- Médecine et santé
- Mots-clés
- Werner, Syndrome de - Aspect moléculaire - Thèses et écrits académiques
Le syndrome de Werner (SW) appartient au groupe des maladies progéroïdes, entrainant un vieillissement prématuré des tissus mésenchymateux et épithéliaux, et concernerait une personne sur un million au niveau mondial. Ses signes cardinaux sont une petite taille, une lipodystrophie et une atrophie cutanée, une cataracte et une canitie précoces ; il se complique de nombreuses pathologies associées à l’âge comme l’ostéoporose, les ulcères ou le diabète, et le décès survient vers 53 ans de causes cardiovasculaires ou néoplasiques. Cette maladie génétique récessive est liée à des mutations perte de fonction du gène WRN, codant pour une hélicase, impliquée dans de multiples mécanismes régulant l’ADN. Aucune donnée récente clinique ou moléculaire n’était jusqu’à présent disponible sur les patients français atteints de SW. Cette étude a recensé 36 cas de SW en France, avec confirmation moléculaire établie dans chaque famille, dont 34 pour lesquels les données cliniques et moléculaires ont pu être obtenues. Sur le plan moléculaire, 31 mutations dont 14 inédites ont été identifiées, certaines semblant propres à des régions françaises. Sur le plan clinique, l’âge moyen de diagnostic était de 40,5 (± 9,5) ans, les signes cardinaux étaient identifiés chez 100% des patients, et des atteintes jusqu’alors sous-estimées (surdité, atteintes hépatique, thyroïdienne, valvulaire, hypertensive) ou peu documentées (anomalies capillaires) étaient fréquentes dans la cohorte. Le décès survenait à 53,6 (± 8,9) ans de cause principalement cancéreuse. Malgré l’homogénéité des principaux signes, des formes à évolution peu invalidante semblent exister, bien qu’aucun facteur prédictif ou causal n’ait pu être trouvé. Cette cohorte permet la description exhaustive des patients SW confirmés par séquençage en France depuis la mise en place de l’analyse génétique de WRN, précisant la fréquence de chacune des nombreuses atteintes et ouvrant la possibilité de recourir à des études prospectives dans cette maladie rare.
- Type de contenu
- Text
- Format
- Entrepôt d'origine
- Identifiant
- unilim-ori-106893
- Numéro national
- 2018LIMO3196
Pour citer cette thèse
Dauriat Benjamin, Analyse d’une cohorte française de patients avec syndrome de Werner : aspects cliniques et moléculaires, thèse d'exercice, Limoges, Université de Limoges, 2018. Disponible sur https://aurore.unilim.fr/ori-oai-search/notice/view/unilim-ori-106893