L'informatisation du dossier médical chez les médecins généralistes : étude chez les praticiens en Corrèze

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Dossier médical personnel - Thèses et écrits académiques,

Informatique - Thèses et écrits académiques,

Médecins généralistes - France - Corrèze (France) - Thèses et écrits académiques

Ces trente dernières années ont été marquées par la « révolution numérique ». La grande majorité des médecins généralistes français ont adopté le dossier de santé informatisé. Il reste néanmoins une proportion de médecins utilisant toujours des dossiers papier. Nous avons réalisé une étude descriptive à partir d’un questionnaire envoyé fin 2014 aux 222 médecins généralistes corréziens installés en cabinet. L’objectif était d’évaluer l’utilisation du dossier de santé, numérique ou classique. Sur 137 médecins ayant répondu au questionnaire, 116 (85%) utilisaient les dossiers numériques. Nous avons retrouvé des différences statistiquement significatives de l’informatisation des dossiers en fonction de l’âge des médecins et du lieu d'exercice, ceux ayant plus de 55 ans, et ceux exerçant en milieu urbain étant significativement moins informatisés. Nous avons aussi mis en évidence des différences de composition des dossiers : les numériques avec les résultats de consultations et les ordonnances, les dossiers classiques avec les comptes rendus reçus. Les principaux avantages des dossiers numériques concernent la facilité d’accès et d’utilisation. Les principaux inconvénients concernent la « dépendance » à la technologie informatique encore considérée comme non suffisamment fiable. Il y a quasi unanimité pour reconnaître les apports de l’informatique à la prise en charge des patients. La plupart des médecins non informatisés évoquent surtout des difficultés avec la technologie informatique en général. En conclusion, les dossiers numériques ont été très majoritairement adoptés par les médecins. Les plus âgés et urbains semblent moins l'utiliser par manque de maîtrise de l’outil.