Efficacité de la toxine botulinique sur la vitesse de marche chez le patient hémiparétique spastique post-AVC : une méta-analyse

Discipline

Médecine physique et de réadaptation

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Maladies cérébrovasculaires - Thèses et écrits académiques,

Toxines botuliques - Thèses et écrits académiques,

Vitesse de marche - Dissertation universitaire,

Spasticité - Thèses et écrits académiques

Introduction : L'amélioration de la marche est l'une des plus grandes priorités des patients après un AVC. La spasticité des membres inférieurs après l'AVC nuit à la marche et à la qualité de vie. La compréhension des preuves de l'amélioration de la vitesse de marche à la suite d'injections de toxine botulinique n'est pas claire. Notre objectif est d'évaluer les preuves actuelles de l'efficacité de l'injection de toxine botulique (BoNTA) sur la vitesse de marche après un AVC. Méthodes : Les bases de données PubMed, Embase, Cochrane, Science Direct, Scopus, ClinicalTrial.gov ont fait l'objet d’une recherche systématique de la littérature jusqu'au 31 juillet 2019. Des essais contrôlés randomisés (ECR) comparant l'efficacité clinique des injections de BoNTA à la vitesse de marche à un placebo ont été inclus dans l'étude. Nous avons construit des modèles à effets fixés et calculé la différence moyenne (MD). Résultats : 1378 études ont été identifiées par 3 évaluateurs indépendants et parmi eux, 5 ECR ont été éligibles pour l'analyse finale avec un total de 951 patients. Pour l'effet global, nous avons observé un effet favorable à l'amélioration de la vitesse de marche statistiquement significative (moyenne 0,03 m/s ; IC à 95 % {0,02 ; 0.06}, Z = 2,59 (p=0,01), I2 = 44 %). L’analyse en sous-groupe sur le délai post-AVC montre une différence en faveur du groupe intervention de 0,24 m/s (IC à 95 % {0,12 ; 0.36}, Z = 4,05 (p=0,0001). Discussion et conclusion : BoNTA a montré des bénéfices cliniques plus persistants dans la spasticité des membres inférieurs. Des études récentes ont mis en évidence une amélioration de la vitesse de marche, celles-ci n’étaient pas disponibles pour la dernière méta-analyse, mais l'effet semble être faible. L’analyse en sous-groupe met en évidence un effet pertinent pour l’injection en phase subaiguë. Davantage de données probantes sont nécessaires et nécessitent de nouveaux essais contrôlés randomisés avec un suivi de longue durée pour renforcer ces conclusions.