Traumatisme crânien léger : état des lieux des connaissances et des pratiques chez les médecins généralistes français

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Crâne -- Lésions et blessures,

Syndrome post-commotionnel,

Médecine générale

Objectif : Le traumatisme crânien léger (TCL) est un problème de santé publique mondial. Le médecin généraliste a donc un rôle central dans sa prise en charge. Cependant, devant l’absence de consensus international sur la définition du TCL, de ses complications ou de prise en charge, les instances gouvernementales rédigeaient en 2012 un programme d’action pour en améliorer les connaissances. 7 ans après, nous avons effectué un état des lieux des connaissances des médecins généralistes de 5 régions françaises à l’aide d’un questionnaire en ligne. Résultats : Il y a eu 133 répondants (taux de réponse 4%). Seuls les questionnaires présentant des réponses pour l’ensemble des questions fermées étaient sélectionnés (N = 114). 41% des médecins répondants avaient une connaissance globale correcte à bonne. Travailler en milieu urbain permettait une meilleure connaissance globale du sujet (P = 0,012). 23% des répondants avaient une connaissance correcte à bonne de la définition du TCL ; 4% du syndrome post-commotionnel (SPC), 32% de leur prise en charge et 84% de l’épidémiologie. Concernant les sources de connaissance sur le TCL, 14% des répondants citaient l’association France Traumatisme Crânien, 4% leur plaquette d’information « Le Chat », 7% déclaraient n’en avoir aucune. Parmi les autres sources de connaissance, les plus citées étaient la littérature scientifique, la formation médicale initiale et Internet. 89% des répondants ne se sentaient pas suffisamment formés au sujet du TCL et 76% n’étaient pas à l’aise avec sa prise en charge. Ces limitations de connaissance étaient bien corrélées avec les notes obtenues au questionnaire. Conclusion : 7 ans après le programme d’action ministériel, il persiste des limitations de connaissance des médecins généralistes au sujet du TCL. Ces difficultés sont principalement ressenties par les médecins interrogés comme étant dues à un manque de formation. L’absence de consensus international sur les définitions du TCL et du SPC ainsi que l’absence de protocole national sur leur prise en charge limite l’accès à une information claire. Des actions sur le territoire sont à mener pour obtenir ces consensus, et améliorer la transmission des connaissances au sujet du TCL.