L'effet de l’hypnose clinique dans la gestion des douleurs chroniques musculo-squelettique et neuropathique : une revue systématique de la littérature et méta-analyse

Auteur(s)

Langlois Pascaline

Année de soutenance

2020

Directeur(s)

Briansoulet Michèle

Diplôme

Diplôme d'Etat de masseur kinésithérapeute

Composante

Université de Limoges. Institut limousin de formation aux métiers de la réadaptation

Thème(s)

Médecine et santé

Mots-clés

Hypnose,

Autosuggestion,

Douleur chronique,

Douleur de désafférentation

Introduction : L’hypnose clinique (HC) a connu des débuts controversés mais est actuellement mieux définie et accessible aux paramédicaux comme les Masseurs-Kinésithérapeutes (MK). Les effets de l’HC sont démontrés scientifiquement et sa pratique s’intègre dans un modèle thérapeutique biopsychosocial. Cependant, aucune évidence n’a été démontrée dans la gestion des douleurs chroniques de type musculo-squelettiques (DCMS) et neuropathiques (DCN). Pour les MK, elles représentent une part importante des consultations et certains praticiens semblent démunis lors de leur prise en charge (PEC). Matériel et Méthode : Une revue systématique de la littérature et méta-analyse a été effectuée selon les recommandations PRISMA. Cinq bases de données ont été interrogées : Medline (PubMed), CINAHL, Cochrane Library, Scopus et PeDro. Les critères de sélections étaient : essai contrôlé randomisé, intervention d’HC ou autohypnose comparée à une intervention contrôle et DCMS et/ou DCN. Résultats : Sept études ont été retenues et 339 patients ont été recensés. La méta-analyse a démontré un effet significatif de l’HC dans la diminution de l’intensité des DCMS et DCN comparé à un effet 0 (g de Hedges = 1,18, CI95% = [0,79 ; 1,57], p = 0,0003). Une amélioration suite à l’HC sur divers variables (l’interférence de la douleur avec les activités, sa qualité, son désagrément, la dépression, le sommeil, la santé générale) a été montrée sur le long terme mais reste à nuancer. Conclusion : Ces résultats suggèrent que l’HC permet un soulagement de l’intensité des DCMS et DCN ainsi que de divers paramètres. Ainsi, l’HC représente un outil thérapeutique supplémentaire pour le MK dans la PEC des DCMS et DCN.