Complications obstétricales et néonatales des métrorragies du premier trimestre de la grossesse : étude réalisée au sein de l’Hôpital Mère-Enfant de Limoges

Auteur(s)

Compozieux Alexandra

Année de soutenance

2020

Expert scientifique

AUBARD Yves

Expert méthodologique

TIBERGHIEN Cécile

Diplôme

Diplôme d'Etat de sage-femme

Composante

Hôpital du Cluzeau. Ecole de sages-femmes (Limoges)

Thème(s)

Médecine et santé

Mots-clés

Grossesse,

Hémorragie utérine,

Grossesse

Ce travail vise à comparer la fréquence de survenue de complications obstétricales pendant la grossesse et l’accouchement, ainsi que les complications néonatales à la suite de métrorragies au premier trimestre de la grossesse. Il s’agit d’une étude de cohorte, rétrospective, analytique et monocentrique au sein de l’Hôpital Mère-Enfant de Limoges. Elle regroupe 251 sujets dont 77 exposés à des métrorragies avant la 14ème semaine d’aménorrhée révolue de grossesse et 154 non exposés. Résultats : Les patientes ayant eu des métrorragies en début de grossesse présentent un risque multiplié par 1,15 de faire une complication, toutes pathologies confondues pendant la grossesse. À la délivrance, nous observons un risque multiplié par 2,86 de présenter une hémorragie péri-partum modérée. Par ailleurs, nous notons une tendance aux rétentions placentaires complètes. Concernant les nouveau-nés nous ne retrouvons pas de différence significative quant à leur état à la naissance. L’étude de la population a permis de dégager des facteurs de risques significatifs de présenter des métrorragies du premier trimestre. Le surpoids multiplie le risque par 1,12 et l’obésité par 1,56. Aussi, la multiparité est significativement plus à risque, et le multiplie par 1,22. La profession exercée représente également un facteur favorisant. En effet, le risque de présenter des métrorragies avant 14 SA est multiplié par 2 chez les cadres et les professions intellectuelles. En conclusion, la survenue de métrorragies au premier trimestre de la grossesse semble ne pas être un événement sans conséquence. Ainsi, il est important de dépister les patientes à risque et de surveiller ces grossesses pathologiques.