Repérage précoce des états mentaux à risque de transition psychotique : enjeux et proposition de protocole de recherche (protocole PQ16MU)

Discipline

Psychiatrie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Schizophrénie - Dépistage,

Psychoses - Dépistage,

Prodromes (médecine),

Questionnaires

Introduction : Les psychoses revêtent différentes formes, dont la schizophrénie. Elle concerne 600 000personnes en France. Longtemps, l’évolution déficitaire était la norme mais depuis les années 1980, le paradigme tend à changer. L’essor de la détection et de l’intervention précoce a permis de s »’inscrire dans une vision préventive qui semble influencer favorablement l’évolution symptomatique des jeunes patients. Afin de venir en aide au clinicien, différentes échelles ont été pensées, certaines à visée diagnostique comme le prodromal questionnaire 16 items (fPQ16). Méthodes : Nous avons réalisé un état des lieux des connaissances actuelles et de la position française concernant la détection et l’intervention précoce. Un protocole de recherche est alors proposé dans un but de dépistage au sein du service universitaire de médecine préventive (S.U.P.P.S) de Limoges afin d’étudier les qualités psychométriques du fPQ16, en population universitaire en comparaison au Gold Standard représenté par la CARRMS. Projet d’inclusion de 75 patients sur une période de 5 mois. Chaque patient inclus devra avoir un score supérieur à 4 au fPQ16 et sera vu ensuite lors de 2 consultations. Chacun sera évalué via la CAARMS par l’équipe spécialisée (e-DIP) et leur expertise permettra l’orientation de la prise en charge. Hypothèse : Le fPQ16 démontrera des qualités psychométriques pertinentes pour détecter les états mentaux à risque de transition psychotique au sein d’une population universitaire. Au moins équivalentes à celle d’une population ayant déjà initié des soins psychiatriques (VPP 76%, Se 91% et Sp 60%). Conclusion : Importance de sensibiliser les structures de premier recours dans la détection des signes psychotiques précoces et de leur fournir un outil de dépistage adapté afin de limiter la durée de psychose non traitée et le handicap psychique qui en résulte. Nécessité de poursuite les travaux dans les populations élargies afin d’améliorer le dépistage.