Exploration du lien entre les fonctions exécutives de bas niveau et la compréhension des morphèmes flexionnels en français écrit chez les enfants sourds sévères ou profonds bilingues (LSF et français écrit)

Auteur(s)

Bessonnet Clélia

Année de soutenance

2020

Directeur(s)

Bernard Emilie

Diplôme

Diplôme d'Etat Certificat de capacité d'orthophoniste

Composante

Université de Limoges. Institut limousin de formation aux métiers de la réadaptation

Thème(s)

Médecine et santé

Mots-clés

Français (langue) -- Morphèmes,

Enfants sourds,

Orthophonie

Aujourd’hui encore, beaucoup de personnes sourdes sévères ou profondes non appareillées (n’ayant pas accès au langage oral) n’accèdent pas au français écrit. Pourtant, il est un outil nécessaire dans notre société. D’un point de vue orthophonique, il est indispensable de pouvoir aider les personnes qui n’ont pas accès à cette langue. Pour cela, nous avons essayé de comprendre les stratégies mises en place par les personnes sourdes bilingues LSF et français écrit. D’une part, l’apprentissage de la lecture nécessite l’acquisition de divers processus, notamment la compréhension de la morphologie flexionnelle. D’autre part, les personnes bilingues ont un meilleur développement exécutif. Ainsi, nous nous sommes demandée s’il existait une relation entre les performances linguistiques, notamment la compréhension des morphèmes flexionnels, et les performances exécutives de bas niveau. Pour tenter de répondre à cette question, nous avons fait passer une épreuve linguistique, axée sur la compréhension des morphèmes flexionnels, une épreuve de mémoire de travail et une épreuve d’inhibition, auprès de douze enfants sourds sévères ou profonds non appareillés, scolarisés en classe de CE2 à la 6ème. Nos résultats ont montré qu’il n’existait pas de corrélation entre les performances linguistiques et les performances exécutives testées. Les performances exécutives ne constituent pas un facteur influençant, de manière dominante, l’accès à la compréhension des morphèmes flexionnels par les enfants sourds non oralisants. Enfin, les résultats ont permis d’ouvrir de nouvelles pistes de recherche sur l’âge d’automatisation de la compréhension des morphèmes flexionnels et sur la recherche de stratégies mises en place.