Prévalence des troubles précoces de l'hémostase lors des hémorragies du post-partum : un intérêt pour la prise en charge

Auteur(s)

Denizot Amélie

Année de soutenance

2015

Directeur(s)

Senges Patrick

Guidant(s)

Baraille Agnès

Diplôme

Diplôme d'Etat de sage-femme

Composante

Hôpital du Cluzeau. Ecole de sages-femmes (Limoges)

Thème(s)

Médecine et santé

Mots-clés

Utérus, Hémorragie -- Thèses et écrits académiques,

Hémostase -- Thèses et écrits académiques,

Fibrinogène -- Thèses et écrits académiques

Afin de diminuer la morbidité maternelle liée à l'hémorragie du post-partum sévère, la SFAR propose l'administration précoce de fibrinogène et d'anti-fibrinolytique. Néanmoins, ces traitements ne sont efficaces qu'en présence de troubles précoces de l'hémostase. La prévalence de ces troubles est peu connue. Une chute importante du taux de fibrinogène serait la source d'aggravation de ces hémorragies selon plusieurs auteurs. Le calcul de cette prévalence permettrait d'évaluer l'intérêt d'une administration systématique précoce de facteurs hémostatiques et de vérifier l'existence d'un lien entre ces troubles, notamment la chute du fibrinogène, et l'aggravation de l'hémorragie. Dans cette étude, les troubles précoces de l'hémostase représentent seulement 6,4% de la population totale des HPP, 35,5% des patientes ayant un trouble de l'hémostase diagnostiqué au cours de l'hémorragie, et plus de 50% des patientes lorsqu'un bilan d'hémostase était préscrit précocement. Ces troubles précoces s'aggravent avec le temps mais ne sont pas associés à des pertes sanguines statistiquement plus importantes que les troubles tardifs. Une faible relation entre le taux de fibrinogène et les pertes sanguines est retrouvée. La meilleure corrélation est retrouvée entre les pertes sanguines et le score ISTH le plus sévère. Ceci témoigne du rôle des pertubations globales de l'hémostase, et justifie une prise en charge agressive et précoce sans pour autant privilégier l'administration de fibrinogène.