Etude prospective de l’effet d’inhibiteurs du système rénine-angiotensine sur la survenue d’une neuropathie chimio-induite chez les patients traités pour un cancer solide

Discipline

Pharmacie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Nerfs périphériques -- Maladies,

Chimiothérapie,

Système rénine-angiotensine,

Neuroprotecteurs

Les neuropathies induites par des chimiothérapies (NPIC) neurotoxiques telles que les dérivés du platine, les taxanes et les vinca-alcaloïdes sont des effets secondaires fréquents et potentiellement invalidants pour les patients. Des recherches menées sur l’animal suggèrent un effet neuro-protecteur des inhibiteurs du système rénine-angiotensine (SRA) sur certains anticancéreux neurotoxiques. Une étude réalisée sur la personne humaine a confirmé ces propos mais son caractère rétrospectif présente certaines limites. L’équipe EA6309 a donc mis en place une étude prospective et observationnelle au sein du CHU de Limoges pour évaluer si la prise d’un traitement inhibiteur du SRA est associée à un risque moins élevé de développer une NPIC chez des patients traites par chimiothérapie neurotoxique. Cette étude repose principalement sur un suivi de l’apparition d’une NPIC et de sa quantification selon des critères établis par le National Cancer Institute Common Toxicity Criteria (NCI-CTC) chez des patients traités ou non par des inhibiteurs du SRA. Le suivi comprend également des questionnaires (CIPN-R-ODS, EQ5D-5L et NPSI) ainsi qu’une mesure des neuropathies a petites fibres par un appareil nomme Sudoscan. Cette étude est toujours en cours mais les premiers résultats démontrent une tendance à la neuroprotection des inhibiteurs du SRA sur l’apparition des NPIC. Il n’a pas été prouvé à l’heure actuelle de corrélation entre les données du Sudoscan et les résultats des différents questionnaires.