Prothèses tumorales avec traitement de surface à l’argent : à propos d’une série de 96 prothèses avec un recul moyen de 45 mois

Discipline

Chirurgie orthopédique et traumatologique

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Prothèses,

Sarcome,

Traitements de surface,

Infections

Introduction : Les taux d’infections des prothèses massives rapportés dans la littérature se situent entre 5 et 35%. Le traitement est difficile, pouvant parfois mener à l’amputation ou la désarticulation. L’utilisation d’un revêtement de surface à l’argent de l’implant prothétique semble pouvoir diminuer le risque d’infection. L’objectif de cette étude est d’évaluer le taux d’infection post opératoire ainsi que les résultats du traitement mis en place dans une série où l’intégralité des patients ont été opérés avec des prothèses massives MUTARS utilisant un revêtement de surface à l’argent. Matériel et Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique incluant 94 patients (55 hommes et 39 femmes) opérés de prothèses tumorales avec traitement de surface à l’argent de type MUTARS (IMPLANTCAST, Buxtehude, Germany), entre 2005 et 2019 au CHU de Limoges, France. Nous avons analysé l’incidence des infections périprothétiques sur 96 prothèses, posées dans le cadre d’indications oncologiques (n=56, 32 Tumeurs osseuses primitives, 24 métastases), de reprises septiques (n=24) et enfin de reprises aseptiques (n=16). L’âge moyen était de 62 ans (12-84). Le suivi moyen total était de 45 mois (6-166). Résultats :18 prothèses se sont infectées (18,8%), 4 d’indications oncologiques (7,1%), 8 reprises septiques (33,3%) et 6 reprises aseptiques (37,5% ). Les traitements chirurgicaux des infections (12 DAIR, 2 changements en un temps et 2 changement en deux temps) associés à une antibiothérapie adaptée ont permis de guérir 10 patients sur 18 (55,6%). 14 cas d’argyroses cutanées (14,58%) ont été diagnostiquées. Le MSTS moyen était de 22,4 (10-30). Discussion et conclusion : Le revêtement à l’argent utilisé sur les prothèses massives semble réduire le taux d’infection par rapport aux taux rapportés dans la littérature.