Evaluation des connaissances des infections sexuellement transmissibles chez les lycéens en classe de Terminale en Haute- Vienne en 2020

Discipline

Médecine générale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Maladies sexuellement transmissibles,

Adolescents,

Connaissances, attitudes et pratiques en santé,

Médecins généralistes

Introduction – Le nombre de contaminations des IST augmente chaque année en France. Les adolescents représentent une population à risque en débutant leur activité sexuelle du fait d’une évolution des pratiques. Ils représentent donc une cible prioritaire à la prévention des IST. Les différentes structures d’information sur ces IST manquent de visibilité et se font rare, et l’éducation sexuelle est inégalement appliquée. Méthodes – Une enquête transversale a été réalisée au 1er trimestre 2020 auprès de 135 élèves de classes de Terminale de 3 lycées publics de Haute Vienne (généraux et technologiques, professionnels). Les objectifs de cette enquête étaient d’évaluer par auto-questionnaire anonyme les connaissances des jeunes autour des IST. Des scores de connaissances ont ainsi été établis. Résultats – 7 élèves (5,18%) ont un score de connaissances satisfaisant (score > 75%), 90 élèves ont un score de connaissances moyen (score entre 50 et 75%) et 38 élèves (28,14%) ont un score de connaissances insuffisant (score < 50%). Les filles ont une meilleure connaissance que les garçons (p=0,04137). Les lycéens issus de filière générale ont une meilleure connaissance que ceux issus de filière professionnelle (p=0,00660). Les lacunes persistantes concernent les symptômes des IST, les conséquences à long terme notamment l’infertilité tubaire, la connaissance des moyens de dépistage et des traitements possibles. Conclusion – Les adolescents ont une haute estime de leurs connaissances qui sont pourtant insuffisantes. L’information délivrée par les professionnels de santé doit être renforcée. L’accès au dépistage individuel dans les centres et auprès des professionnels de santé doit être facilité. Le médecin généraliste, premier interlocuteur des jeunes, a une place à prendre dans la prévention des IST : consultation dédiée, amélioration du contenu des salles d’attente, interventions scolaires sont autant de pistes à étudier.