Lien entre violences sexuelles et endométriose : données de la littérature et perception de la douleur

Discipline

Psychiatrie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Endométriose,

Douleur chronique,

Stérilité,

Victimes d'abus sexuels

L’endométriose est une pathologie gynécologique inflammatoire et récidivante touchant environ 10% des femmes en âge de procréer. Elle peut être douloureuse en impactant considérablement la vie des patientes mais elle peut également être silencieuse et découverte fortuitement lors d’un bilan de fertilité. De multiples théories existent mais aucune ne saurait expliquer à elle seule l’ensemble des formes décrites. Plusieurs gynécologues ont remarqué à travers leur expérience que les femmes atteintes d’endométriose rapportent de façon récurrente des violences dans l’enfance. Une étude récente appuie cette idée en mentionnant une augmentation du risque de développer une endométriose lorsqu’il y a des antécédents de violences dans l’enfance. D’après la littérature, l’hypothèse d’un mécanisme inflammatoire secondaire à un Trouble de Stress Post Traumatique pourrait expliquer le lien entre les violences dans l’enfance et l’endométriose. Le stress augmenterait la perception des douleurs pelviennes chroniques (douleurs pouvant être causées par l’endométriose), mais cette relation n’a jamais été étudiée spécifiquement sur une population souffrant d’endométriose. Nous proposons donc l’ébauche d’un protocole de recherche dont le but est la comparaison de la perception de la douleur chez les femmes endométriosiques selon qu’elles aient subi ou non des violences sexuelles. La mise en place d’une telle étude pourrait améliorer la prise en charge des femmes endométriosiques en systématisant la recherche d’antécédents traumatiques et de leurs comorbidités, et ainsi favoriser le développement d’une approche globale et multidisciplinaire au sujet de cette pathologie complexe et transnosographique.