Identification et impact pronostique de la sarcopénie chez les patients atteints d’un cancer de l’œsophage localement avancé, pris en charge au CHU de Limoges entre 2009 et 2019

Discipline

Oncologie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Oesophage - Cancer,

Chimiothérapie,

Radiothérapie,

Sarcopénie,

Survie (médecine),

Survie sans progression - Dissertation universitaire

Objectif : Il a été démontré dans de nombreuses localisations l’impact péjoratif de la sarcopénie dans la prise en charge des patients en oncologie. La littérature est assez discordante sur son impact pour la prise en charge des cancers de l’œsophage localement avancés. Nous avons étudié la valeur pronostique de la sarcopénie chez les patients pris en charge dans cette indication. Méthodes : Les zones totales des muscles squelettiques et des tissus adipeux ont été évaluées par les imageries utilisées au cours de la prise en charge. Les patients ont été assignés au groupe sarcopénique ou non sarcopénique en fonction de leurs indices de masse corporelle (IMM) (seuil de 38,5 cm2/m2 pour les femmes et de 52,4 cm2/m2 pour les hommes). L’association des différents paramètres recueillis avec le pronostic était évaluée. Résultats : Sur les 91 patients, 65 étaient sarcopéniques (71%) lors de la prise en charge initiale. La durée médiane de suivi était de 15,1 mois (1,5-93,1). Les patients âgés, présentant un Performance Status (PS) 2-3 et non en surcharge pondérale étaient plus sarcopéniques (p = 0,02, p = 0,02 et p = 10-3 respectivement). Cinquante-trois décès ont été retrouvés (58%). Il n’a pas été mis en évidence d’association statistiquement significative entre la sarcopénie et un impact sur la survie sans progression (SSP) (p = 0,23), la survie globale (SG) (p = 0,2), les résultats thérapeutiques (p = 0,46) et les complications liées au traitement (p = 0,87). Des résultats similaires ont été observés concernant la densité musculaire (DM). Conclusion : Bien que son identification soit aisée par imagerie et qu’il soit retrouvé un important taux de patient sarcopénique, cette étude ne permet pas de montrer l’impact pronostic de la sarcopénie chez ces patients.