Prévalence, modalités de prise en charge et pronostic des patients aux antécédents de cancer et présentant un syndrome coronarien avec sus-décalage du segment ST : à partir du registre régional SCALIM 2011-2019
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- Auteur
- Sanchez Florence
- Date de soutenance
- 21-10-2020
- Directeur(s) de thèse
- Lacroix Philippe
- Etablissement de soutenance
- Limoges
- Discipline
- Médecine cardiovasculaire
- Classification
- Médecine et santé
- Mots-clés
- Syndrome coronarien aigu - Pronostic (médecine),
- Cancer
Introduction : Les maladies cardiovasculaires et les néoplasies représentent les deux principales causes de mortalité dans les pays développés. Cependant, très peu d’études se sont intéressées aux interactions entre ces deux pathologies, et notamment lors de la prise en charge d’un syndrome coronarien aigu (SCA). L’objectif de l’étude était de de déterminer l’influence d’un antécédent de cancer sur la prise en charge et le pronostic des patients présentant un SCA avec sus-décalage du ST (SCA-ST+). Méthodes : Nous avons réalisé une étude épidémiologique, rétrospective, observationnelle, monocentrique (patients pris en charge au CHU de Limoges) à partir du registre régional SCALIM de janvier 2011 à juin 2019. Résultats : Parmi les 2041 patients éligibles, 1942 (93%) ont été inclus (65 ans + 14, 75 % d’hommes). Le taux de néoplasie dans notre population était de 10 %. La population de patients atteint de cancer est une population plus âgée (âge moyen 74 ans versus 64 ans) et avec plus de comorbidités. On constate certaines différences dans la prise en charge des patients aux antécédents de cancer et celle-ci n’est pas toujours conforme aux recommandations des sociétés savantes notamment en ce qui concerne le traitement médicamenteux et le type de stent utilisés. Le recours au Prasugrel plus faible dans la population présentant une néoplasie (21 % vs 36 % ; p < 0,001) au profit du Clopidogrel (36 % vs 26 % ; p 0,003). La mise en place de stent actif était moins fréquente dans la population avec cancer (34,5 % vs 53 % ; p < 0,001) au profit du stenting nu (39 % vs 25 % ; p < 0,001). De même, les IEC et les bétabloquants sont largement sous prescrit dans la population avec antécédent de néoplasie, respectivement (60 vs 69 % ; p 0,009 et 73 vs 79 ; p 0,056). Enfin, la présence d’un antécédent de néoplasie est significativement associée à une augmentation de la mortalité au cours du suivi, sans que cela ne soit expliqué par les décès de causes cardiovasculaire. Conclusion : Dans notre étude portant sur environ 2000, patients, 10 % de la population est porteuse d’un antécédent de cancer. Il s’agit d’une population plus âgée et plus co morbide. La prise en charge de ces patients diffère de celle de la population générale et n’est pas toujours conforme avec les recommandations des sociétés savantes notamment en ce qui concerne le traitement médicamenteux et les caractéristiques des stents utilisés. Il existe une surmortalité au cours du suivi chez les patients atteints de néoplasie, qui n’est pas due à une surmortalité d’origine cardiovasculaire malgré une prise charge qui pourrait être optimisée.
- Type de contenu
- Text
- Format
- Entrepôt d'origine
- Identifiant
- unilim-ori-113817
- Numéro national
- 2020LIMO3188
Pour citer cette thèse
Sanchez Florence, Prévalence, modalités de prise en charge et pronostic des patients aux antécédents de cancer et présentant un syndrome coronarien avec sus-décalage du segment ST : à partir du registre régional SCALIM 2011-2019, thèse d'exercice, Limoges, Université de Limoges, 2020. Disponible sur https://aurore.unilim.fr/ori-oai-search/notice/view/unilim-ori-113817