Prise en charge de l’hirsutisme chez la femme par la spironolactone : pratique au CHU de Limoges

Discipline

Gynécologie médicale

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Hirsutisme,

Spironolactone,

Hyperandrogénie,

Stein-Leventhal, Syndrome de,

Appareil cardiovasculaire - Maladies,

Femmes

Introduction : Évaluer l'efficacité de la spironolactone dans l'hirsutisme féminin. Matériel et méthode : Etude rétrospective, monocentrique, comparative, réalisée dans le service d'endocrinologie du Centre-Hospitalo-Universitaire de Limoges, entre 2005 et 2020, l'objectif principal de notre étude était d’apprécier l'effet de la spironolactone sur les femmes hirsutes ; c’est un critère de jugement principal tiré du score d'Abraham (score de 0 à 4, recueilli par l’appréciation des médecins et des patientes). Les critères secondaires comprenaient l'évaluation de la perte de poids, la modification biologique, l'association de l'effet et de la dose, la durée du traitement et l'étiologie de l'hirsutisme. Résultats : Quarante-trois patientes ont été incluses. Il y avait 23 patientes qui présentaient un syndrome des ovaires polykystiques (69,7%) et 8 patientes avec un hirsutisme idiopathique (24,2%). L'efficacité a été prouvée par l'obtention d'un score supérieur à 2 chez 73,7% des patientes. Il n'y avait pas de différence statistiquement significative d'effet avec : i) une dose faible ou élevée de spironolactone, ii) une durée supérieure ou inférieure à 12 mois, iii) ou l’étiologie (SOPK ou HI à l’origine de l'hirsutisme). Il y avait environ 25% d'effets secondaires, mais aucun effet indésirable grave. Conclusion : L’hirsutisme est un symptôme qui entraine une altération significative de la qualité de vie. Il est particulièrement présent chez les patientes présentant un SOPK et donc potentiellement à risque de présenter des comorbidités cardiovasculaires. Notre étude montre un bon résultat de la spironolactone sur l'hirsutisme sans provoquer d'effets secondaires graves. Comme indiqué sur d'autres études cliniques, la spironolactone peut constituer une bonne alternative à l'acétate de cyprotérone.