Etat nutritionnel et son impact chez les patients hospitalisés pour COVID-19 au CHU de Limoges

Discipline

Endocrinologie-diabétologie-nutrition

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Covid-19,

Dénutrition,

Perte de poids,

Hôpitaux -- Durée du séjour

Contexte et objectifs : Au cours d’une infection au COVID-19, une dénutrition semble être un facteur pronostique de morbi mortalité. Les objectifs étaient pour les patients hospitalises pour COVID-19, i) d’étudier l’état nutritionnel a l’admission et son évolution jusqu’à la sortie d’hospitalisation, ii) de comparer les patients ayant perdu plus ou moins 5% de leur poids, iii) d’étudier les facteurs associes à une perte de poids de plus de 5%. Méthodes : Les patients admis dans les unités d’hospitalisation COVID-19 du CHU de Limoges, de février à mai 2020 ont été inclus. Les données sociodémographiques, cliniques, radiologiques, biologiques et nutritionnelles ont été recueillies. Les analyses statistiques comprenaient les tests t de Student, du Chi2, de Kaplan-Meier et la régression multivariée. Les résultats sont exprimés en médiane. Résultats : Parmi les 127 patients hospitalises, 58 ont été inclus avec un sex-ratio de 1, un âge de 76,0 ans et un IMC de 25,9kg/m2. Une dénutrition était retrouvée dans 32,8% des cas à l’admission et augmentait à 49,1% à la sortie d’hospitalisation (p=0,07). Les patients avec une perte de poids de plus de 5% en cours d’hospitalisation était plus souvent des hommes (73,3% vs 41,9 ; p=0,04), avaient un poids a l’admission plus important (80,0 kg vs 65,8 kg ; p=0,019) et une durée d’hospitalisation en médecine aigue plus longue (13,0j vs 9,0j ; p=0,03). La perte de poids de plus de 5% était positivement associée à une durée d’hospitalisation en médecine aigue plus longue (HR =1,70 ; p=0,04). Ce résultat n’était pas retrouvé en analyse multivariée. En analyse multivariée les facteurs associés à une perte de poids de plus de 5% était le sexe masculin (OR = 3,8 ; p=0,01). Conclusion : Une infection a COVID-19 est à risque majeur de dénutrition dès l’admission en hospitalisation et avec une aggravation au cours de celle-ci. Ces éléments mettent l’accent sur l'intérêt d'un dépistage et d’une prise en charge nutritionnelle précoce dès l’admission en hospitalisation et de la réévaluation régulière au cours de celle-ci.