Etude de l’impact du déclenchement artificiel du travail en cas de macrosomie fœtale : série comparative et rétrospective à partir de 256 cas

Discipline

Gynécologie obstétrique

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Macrosomie foetale,

Accouchement provoqué,

Mortalité néonatale,

Mortalité maternelle

Introduction : La prise en charge de la macrosomie fœtale est un sujet à controverse. Un protocole de déclenchement des grossesses suspectes de macrosomie a été mis en place dans notre maternité depuis 2016. L’objectif principal de notre étude est d’évaluer l’intérêt de ce protocole par l’analyse de la voie d’accouchement. Nous avons également regardé son innocuité par l’étude de la morbi-mortalité materno-fœtale et enfin étudié les facteurs de risque de macrosomie. Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective, comparative, monocentrique, incluant 256 patientes entre 2016 et 2020 au sein de la maternité du CHRU de Limoges (type 3). Nous avons comparé 114 patientes déclenchées à 39 SA (poids fœtal ≥ 95ème p selon le CFEF ou Hadlock) a 142 patientes ayant accouche d’un nouveau-né macrosome (≥95ème p selon Audipog) en s’étant mis en travail spontanément ou déclenchées pour un autre motif après 37 SA. Résultats : 78,9% des patientes du groupe 1 ont accouché par voie naturelle versus 83,8% (p= 0,318). 5,2% des enfants du groupe 1 versus 16,9% ont présenté une acidose néonatale (p=0,004). Nous n’avons pas mis en évidence d’autre différence en termes de morbimortalite materno-fœtale. Seul l’antécédent de macrosomie fœtale est apparu comme un facteur de risque de macrosomie (p=0,02). Conclusion : L’établissement d’un protocole de déclenchement des fœtus suspects de macrosomie au sein de notre service n’a pas permis d’augmenter le taux d’accouchement par voie naturelle mais présente un bénéfice néonatal certain, en diminuant de façon significative l’acidose néonatale.