Implication profibrotique des microparticules au cours de la sclérodermie systémique et intérêt des inhibiteurs de JAK comme voie thérapeutique

Discipline

Pharmacie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Sclérodermie généralisée,

Particules (matière),

Fibrose,

Inhibiteurs des janus kinases

La sclérodermie systémique est une maladie auto-immune rare. Ses atteintes à la fois cutanées et viscérales peuvent impacter durablement la qualité de vie des patients, voir présenter un pronostic sombre. Bien que nous sachions que cette maladie associe des vasculopathies, de la fibrose et une dysimmunité, sa physiopathologie reste encore mal comprise, compliquant sa prise en charge. Depuis quelques années, la recherche s’intéresse à un nouveau médiateur pouvant aider à mieux comprendre cette pathologie : les microparticules. Ces dernières sont des structures vésiculaires dérivant de sources cellulaires multiples tels que les plaquettes, les cellules endothéliales, les leucocytes, etc. Elles expriment toute une variété de molécules pouvant réguler l'inflammation et jouer sur la fibrose. De plus, des études récentes tendent à montrer l’intérêt de l’utilisation de nouvelles thérapies innovantes dans le traitement des maladies inflammatoires : les inhibiteurs de Janus Kinase. En effet, ceux-ci semblent avoir un effet intéressant notamment sur la fibrose et présentent un intérêt certain dans le traitement de la sclérodermie systémique. Dans ce travail nous avons montré que les patients sclérodermiques présentaient des taux en microparticules plus élevé que les sujets sains, notamment ceux naïf de traitement impactant la signalisation de l’IL6 (tel que les inhibiteurs de JAK). De plus, nous avons également montré l’effet profibrotique de ces microparticules de patients sclérodermiques sur des fibroblastes sains. Ce travail nous permet d’ouvrir la voie vers un probable lien entre les microparticules, la fibrose et les inhibiteurs de JAK, offrant de nouvelles possibilités thérapeutiques dans le traitement de la sclérodermie systémique.