L'apomorphine : pharmacologie et utilisation dans les syndromes parkinsoniens

Discipline

Pharmacie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Apomorphine,

Injections,

Perfusion,

Maladie de Parkinson,

Troubles moteurs,

Syndrome parkinsonien

Depuis sa découverte, l’apomorphine a été utilisée dans de nombreuses indications. Elle est le plus ancien des antiparkinsoniens et utilisée actuellement par voie sous cutanée, dans le traitement de la maladie de Parkinson avancée avec des dyskinésies et fluctuations motrices (phénomènes « on-off ») malgré un traitement antiparkinsonien par voie orale optimisé. Elle est administrée sous forme d’injections intermittentes (stylo) en tant que médicament de secours des épisodes « off » ou de perfusion continue afin de diminuer le temps passé en phase « off » et augmenter celui passé en phase « on » (pompe, pousse seringue). Avec ses propriétés dopaminergiques, sérotoninergiques, adrénergiques et neuroprotectrices, elle possède un grand intérêt dans ce traitement. Elle peut soulager d’autres symptômes : dyskinésies induites par la L-DOPA, troubles du sommeil, asthénie, douleur, humeur, camptocormie, troubles cognitifs et hallucinations visuelles, améliorant la qualité de vie des patients. Ses effets indésirables principaux : nodules cutanés, nausées, vomissements, somnolence et hypotension orthostatique peuvent être bien contrôlés. Rarement, elle peut être utilisée dans le traitement des syndromes parkinsoniens atypiques et secondaires lorsque l’amélioration clinique des symptômes parkinsoniens est suffisamment importante par rapport à la gravité des effets indésirables. Elle reste principalement utilisée dans l’évaluation de la dopa-sensibilité du patient afin d’établir l’étiologie du syndrome parkinsonien. L’apomorphine, connue depuis plus de 150 ans, reste une molécule d’avenir avec des recherches explorant actuellement de nouvelles voies et techniques d’administration et son efficacité dans la maladie de Parkinson à un stade plus précoce ou en monothérapie.