Pronostic des patients après un syndrome coronarien avec élévation du segment ST en étant déjà sous aspirine : aspects pronostiques et conséquences pour le traitement antiplaquettaire au long cours
(Document en Français)
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- Auteur
- Ait Slimane Yanis
- Date de soutenance
- 14-10-2022
- Directeur(s) de thèse
- Aboyans Victor
- Etablissement de soutenance
- Limoges
- Discipline
- Médecine cardiovasculaire
- Classification
- Médecine et santé
- Mots-clés
- Aspirine,
- Syndrome coronarien aigu,
- Mortalité
Dans le cadre des syndromes coronaires aigus (SCA), les recommandations actuelles préconisent une DAPT de 1 an en général avec passage ensuite à une monothérapie antiagrégante plaquettaire par aspirine. Or une partie de ces patients arrivent pour un SCA alors même qu’ils étaient déjà sous aspirine, et on peut s’interroger sur la sécurité de proposer à nouveau ce traitement au long cours. Notre étude consiste à comparer les données épidémiologiques et pronostiques des patients ayant présenté un SCA ST+ en étant sous aspirine avec ceux ‘’naïfs’’ d’aspirine. Méthode : Dans notre étude rétrospective, bicentrique, nous avons inclus tous les patients qui ont présenté un SCA ST+ entre janvier 2013 et décembre 2018. Le critère de jugement principal était la survenue d’évènements cardiovasculaires majeurs (MACE) au cours du suivi. Le critère de jugement secondaire correspondait à la mortalité toutes causes. Résultats : Notre cohorte est composée de 672 patients (520 hommes et 152 femmes) dont 60 (8,9%) étaient déjà sous aspirine lors de leur SCA ST+. L’âge moyen était de 62 ans. Les patients qui étaient sous aspirine étaient plus âgés (68 vs 61 ans, p=0,001), avaient significativement plus de facteurs de risques cardiovasculaires (diabète/âge/HTA) et des lésions coronariennes plus diffuses par rapport à ceux naïfs d’aspirine. Il n’y avait pas de différence significative entre les 2 groupes sur la durée moyenne de la DAPT (401 jours si aspirine- vs 418 jours si aspirine+ p=0.39) avant de repasser sous aspirine seule. Nous avons trouvé une différence à la limite de la significativité entre les deux groupes au long cours en termes de MACE (9.2% chez aspirine- vs 15% chez aspirine+ à 5 ans, p=0,071) et de mortalité toutes causes (respectivement 6.2% chez aspirine- vs 11.7% chez aspirine+ à 5 ans, p=0,061). Cependant, après ajustement aux facteurs confondants, la prise préalable d’aspirine n’était plus un déterminant indépendant de MACE ou mortalité globale. Conclusion : La survenue d’un SCA ST+ sous aspirine n’est pas rare, témoigne d’une population avec plus de facteurs de risque cardiovasculaires et une maladie coronarienne plus diffuse que ceux ‘’naïfs‘’ d’aspirine. Nous avons constaté une différence de MACE et de mortalité globale à la limite de la significativité entre les 2 groupes mais après ajustement, l’aspirine n’était pas un déterminant indépendant de survenue de ces évènements. Ceci est plutôt rassurant quant à l’absence de risque potentiel de revenir à l’aspirine au long cours malgré un SCA sous aspirine. Une étude avec un effectif plus large est souhaitable pour confirmer nos données.
- Type de contenu
- Text
- Format
- Entrepôt d'origine
- Identifiant
- unilim-ori-121123
- Numéro national
- 2022LIMO3174
Pour citer cette thèse
Ait Slimane Yanis, Pronostic des patients après un syndrome coronarien avec élévation du segment ST en étant déjà sous aspirine : aspects pronostiques et conséquences pour le traitement antiplaquettaire au long cours, thèse d'exercice, Limoges, Université de Limoges, 2022. Disponible sur https://aurore.unilim.fr/ori-oai-search/notice/view/unilim-ori-121123