L' impact de la reconnaissance émotionnelle sur le contrôle postural chez l’enfant atteint de Troubles du Spectre Autistique

Auteur(s)

Lenglart Ananda

Année de soutenance

2022

Directeur(s)

Perrochon Anaïck

Diplôme

Diplôme d'Etat de masseur kinésithérapeute

Composante

Université de Limoges. Institut limousin de formation aux métiers de la réadaptation

Thème(s)

Médecine et santé

Mots-clés

Kinésithérapie,

Troubles du spectre de l'autisme,

Autisme infantile

Introduction : Les enfants atteints de Troubles du Spectre Autistique (TSA) présentent un déficit du contrôle postural plus marqué en situation de double tâche, notamment lorsqu’elle implique le traitement d’expressions faciales émotionnelles. L’objectif de cette étude était de déterminer l’impact de la reconnaissance émotionnelle sur le contrôle postural chez les enfants atteints de TSA. Méthode : Nous avons évalué le contrôle postural d’un groupe d’enfants avec TSA et d’un groupe contrôle. Les paramètres (surface et vitesse moyenne du centre de pression) ont été mesurés par une plateforme posturographique lors d’une condition de simple tâche (yeux ouverts) et dans cinq conditions de double tâche. Chaque condition correspondait à une émotion (joie, peur, triste, colère, neutre) représentée à l’aide d’images de visages. Résultats : Les résultats de 18 enfants avec TSA (âge médian = 9.6 ans) et de 30 enfants au développement typique (âge médian = 8.1 ans) ont été analysés. Une vitesse moyenne significativement plus élevée chez le groupe contrôle que chez le groupe TSA a été retrouvée pour les conditions colère (p=0.008) et joie (p=0.039). Les enfants avec TSA auraient un meilleur contrôle postural que les enfants au développement typique dans ces deux conditions. Aucune différence significative entre les différentes émotions n’a été retrouvée. Conclusion : Nos résultats, en contradiction avec la littérature, pourraient soulever la question de savoir si les déficits du contrôle postural pourraient ne pas toucher tous les enfants avec TSA mais seulement certains sous-groupes, qu’il faudrait alors identifier. Pour les études futures, l’utilisation d’un stimulus émotionnel se rapprochant davantage de la réalité serait intéressante.