Effets d’une double-tâche cognitive sur le contrôle postural de patients atteints de Sclérose en Plaques présentant un faible niveau de handicap

Discipline

Neurologie

Classification

Médecine et santé

Mots-clés

Sclérose en plaques,

Cognition,

Double tâche (psychologie),

Métabolisme énergétique,

Posture

Objectifs : la Sclérose en Plaques (SEP) est une pathologie inflammatoire auto-immune du système nerveux central pouvant entrainer des troubles cognitifs précoces et des troubles de l’équilibre. Par ailleurs, il est admis que l’équilibre postural nécessite des ressources cognitives. Cette interaction peut être évaluée en utilisant le paradigme de la double tâche (DT), et l’évaluation du coût énergétique associé. Notre étude s’interrogeait sur l’effet d’une DT cognitive sur le contrôle postural chez des patients présentant une SEP rémittente récurrente à faible niveau de handicap (Expanded Disability Status Scale < 4), puis au coût énergétique de cette tâche cognitive en situation de DT, et enfin au(x) facteur(s) intrinsèque(s) aux patients pouvant influencer cet équilibre postural et le coût énergétique. Cette étude constitue une analyse intermédiaire des résultats du protocole MOGOCSEP. Matériels et méthodes : nous avons inclus 23 patients présentant une SEP RR, avec un score EDSS<4. Chaque patient devait réaliser une tâche d’équilibre statique en simple tâche puis en DT, associée à une tâche cognitive (tests de fluence verbale, Symbol Digit Modalities Test, et de STROOP). L’équilibre était évalué à l’aide d’une plateforme de posturographie,par l’intermédiaire de la vitesse d’oscillation. Résultats : nous avons mis en évidence une altération de l’équilibre postural en situation de DT cognitive, avec une interférence cognitivo-posturale. Celle-ci était principalement objectivée à l’aide des tests de STROOP et SDMT. De plus celle-ci était statistiquement liée au score EDSS (p<0,05). Cependant l’âge du patient, son indice de masse corporelle, et l’ancienneté de la pathologie n’influaient pas. Conclusion : la réalisation simultanée d’une tâche cognitive et d’une tâche posturale entraine un déclin des performances posturales chez des patients présentant un handicap mineur.